PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
- Basses-Laurentides, Centre-du-Québec, Estrie, Lanaudière, Laval, Mauricie, Montérégie et Outaouais : référez-vous à l’avertissement N° 10 du 30 juillet 2020.
- Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches : référez-vous à l’avertissement N° 11 du 6 août 2020.
À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 semaines après la pulvérisation.
N’hésitez pas à consulter la fiche technique Pyrale du maïs pour plus d’information sur le ravageur. Pour connaître les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2020.
Les captures de papillons de la pyrale univoltine ont été nulles au cours de la dernière semaine dans le réseau Maïs sucré. Du dépistage a été réalisé dans la plupart des régions et des larves et/ou des dommages en très faibles proportions ont été observés dans certains champs. Dans les régions qui ne reçoivent pas de traitements contre la pyrale bivoltine, continuez à visiter vos champs à risque pour déceler la présence de jeunes larves de la pyrale ou de criblures et intervenez au besoin.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre.
Consultez le tableau synthèse ci-dessous pour voir le portrait de l’activité de la pyrale du maïs selon les régions.
VER DE L’ÉPI
Pour cet insecte, chaque ferme est différente, c’est du cas par cas. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique du RAP Maïs sucré Le ver de l’épi du maïs.
Papillon du ver de l’épi
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
Depuis quelques années, ce ravageur occasionne parfois des dommages dans certains champs de maïs sucré. Gardez l’œil ouvert pour détecter les masses d’œufs lors de vos dépistages au champ. Lors du dépistage des masses d’œufs, concentrez-vous sur les feuilles du haut, car les œufs sont généralement déposés sur les trois feuilles du haut sur la face supérieure des feuilles. Avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu/violet, si la masse d’œufs semble terne ou très foncée, elle pourrait être parasitée. Aussi, portez attention aux croix en préémergence ou à l’aisselle des feuilles contenant du pollen où les larves peuvent s’alimenter avant d’aller dans les épis (photo ci-dessous).
Il est à noter que ce n’est pas parce qu’il y a des captures de papillons de VGOH dans un champ donné qu’il y aura systématiquement présence de masse d’œufs dans ce champ. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique justifiant une intervention phytosanitaire. Les champs les plus à risque à cette période de l’été sont les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties ou qui sont en train de sortir) et ceux situés en sols légers. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant, car le ravageur a la capacité de survivre à l’hiver québécois. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Dans ce cas, si le traitement est effectué avant la sortie des panicules, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Pour plus d’information sur le ravageur (identification de l’insecte, dépistage, etc.), consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
1 : Jeune larve de VGOH dans la panicule 2 : Trois jeunes larves de VGOH mangeant du pollen à l’aisselle d’une feuille
Photos : Yves Auger (MAPAQ)
LÉGIONNAIRE D'AUTOMNE
Des captures de 1 à près de 30 papillons de légionnaire d’automne ont été effectuées cette semaine dans une vingtaine de sites à travers la province. Il s’agit d’une légère augmentation. Certains collaborateurs ont observé quelques foyers de jeunes larves ou des masses d’œufs dans certains champs des Basses-Laurentides, du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de la Montérégie, avec des traitements prévus par endroits. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Aucun seuil économique d’intervention n’est établi pour le Québec. En Ontario, il est recommandé d’intervenir à partir de 15 % de plants infestés (présence de dommages frais ou d’au moins une larve) si les panicules du maïs ne sont pas encore sorties. Une fois les panicules sorties, le seuil économique d’intervention est de 5 % de plants infestés. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Charbon
Chrysomèle des racines du maïs
Pucerons
Colonie de pucerons dans une panicule de maïs sucré en préémergence
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |