Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

Solanacées, Avertissement No 12, 13 août 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Solanacées
Maladies stables ou en légère augmentation. Traitements fongicides : effet de la pluie, fréquence des traitements, efficacité des traitements au cuivre. Fendillement et fentes radiales dans la tomate. Insectes préoccupants cette semaine : tétranyques, punaises, cicadelles, doryphores et pucerons. 

 
MALADIES

De façon générale, la saison 2020 n’est pas favorable à une pression élevée des maladies jusqu'à présent. Les symptômes sont apparus tardivement en comparaison avec la moyenne des dernières années.

Maladies bactériennes
Dans la tomate, les symptômes de chancre bactérien sur les fruits et le feuillage sont, règle générale, plus présents que ceux de la moucheture bactérienne. Le chancre est favorisé par des températures diurnes supérieures à 25 °C et il a été propagé par les précipitations de la dernière semaine, les rosées abondantes, les éclaboussures et par la récolte.

Les cas de plants de poivrons touchés par la tache bactérienne sont stables ou en légère augmentation selon les observations de nos collaborateurs.
 
Image Agri-Réseau

Chancre bactérien colonisé par Alternaria
Les lésions sont en bordure des feuilles.

Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ)



Maladies fongiques
Dans la tomate, les symptômes de brûlure alternarienne (Alternaria solani) sont en augmentation légère, sauf dans la région de la Capitale-Nationale où l’évolution des symptômes est plus marquée. En général, les lésions se limitent aux feuilles basales et/ou intermédiaires.
 
Image Agri-Réseau

Alternaria sur feuilles d'aubergine
Les lésions sont disposées de façon aléatoire sur les feuilles.
Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ)
 

Image Agri-Réseau

Alternaria sur feuilles de tomate

Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ)



Les cas de pourriture sclérotique, de moisissure grise et de verticilliose (aubergine) signalés précédemment sont toujours présents et demeurent stables ou en légère augmentation.

On signale l’apparition d’un cas de Phytophthora capsici dans l’aubergine en Montérégie. Lorsque la section de champ affectée est circonscrite, arrachez les plants atteints, de même que les plants situés à proximité. Il est important de les détruire hors du champ.
 
Image Agri-Réseau

Phytophthora capsici sur tige et fruit de poivron

PRISME

Image Agri-Réseau

Mycélium blanc de Phytophthora capsici sur fruit de poivron
PRISME



De l’anthracnose sur fruits de poivron et d’aubergine est signalée en Montérégie. Toutefois, peu de fruits sont affectés. La sensibilité à cette maladie augmente avec le mûrissement des fruits. Cette maladie se retrouve régulièrement sur les fruits des champs de tomate italienne destinés à l’autocueillette et qui sont récoltés mûrs.

De la pourriture molle bactérienne est signalée sur des fruits de poivron en Montérégie. L’agent responsable peut être soit un Pectobacterium ou Erwinia. Les éclaboussures de sol causées par les averses violentes peuvent être à l’origine du problème ou toute autre blessure faite aux fruits (insectes, grêle, récolte). 

Aucun symptôme de mildiou (Phytophthora infestans) n’a été rapporté jusqu’à maintenant en Ontario et au Québec. Néanmoins, la vigilance demeure de mise avec une fréquence plus élevée des précipitations et une humidité ambiante élevée.

 
TRAITEMENTS FONGICIDES

À ce temps-ci de l’année, les plants doivent être protégés régulièrement tous les 7 à 10 jours contre les maladies fongiques et bactériennes. Les conditions météorologiques plus humides, la canopée importante des plants, le vieillissement du feuillage ainsi que le brassage des plants par les cueilleurs sont autant de facteurs qui contribuent au développement des maladies.

L’efficacité des traitements au cuivre contre les bactéries est souvent bien limitée, on parle d’une efficacité qui réduit les pertes de seulement 10 à 15 %. C’est surtout la météo qui fait une grande différence. En 2020, les conditions asséchantes de juin et juillet ont fortement retardé le développement des maladies bactériennes. Aussi, il est documenté que les bactéries développent des résistances face au cuivre. Ainsi, il sera préférable de privilégier l’alternance avec d’autres produits (voir l’avertissement Nº 3 du 11 juin 2020 sur les maladies bactériennes). 

Contre les maladies fongiques de la tomate, plusieurs fongicides qui possèdent un court délai avant la récolte (0 à 3 jours) vont procurer un bon contrôle de l’alternariose, de la septoriose et de l’anthracnose. C’est le cas notamment de QUADRIS, QUADRIS TOP, APROVIA, APROVIA TOP, BRAVO 500ECHO 720, TANOSLUNA PRIVILEGE, FONTELIS. Consulter le tableau d’efficacité des fongicides de l’avertissement Nº 7 du 9 juillet 2020. 

Impact de la pluie
Pour les fongicides de contact qui ne sont pas absorbés par les tissus végétaux, on estime en général que des averses de 25 millimètres (1 pouce) délavent environ 50 % du produit et qu’après un épisode de 50 mm de pluie, il ne reste pratiquement plus rien de la protection fongicide.

Quant aux fongicides pénétrants systémiques ou translaminaires, il est recommandé de les appliquer 12 heures avant un épisode de pluie important. Ces produits pénétreront mieux dans le feuillage par temps humide et nuageux, lorsque la cuticule est souple et que les stomates sont ouverts. Les applications de produits pénétrants sont moins efficaces par temps sec et ensoleillé, lorsque la cuticule des feuilles est plus cireuse, sans compter le fait qu'ils peuvent être dégradés par les rayons solaires et les microorganismes.

Les fongicides translaminaires ou de contact ne protégeront pas les nouvelles pousses. Une bonne couverture foliaire et un renouvellement régulier de la protection peuvent aider à mieux contrôler la maladie.

 
FENDILLEMENT ET FENTES RADIALES DANS LA TOMATE

Dans la tomate ronde, on rapporte des cas de fendillement et de fentes radiales des fruits. Il s’agit de tomates rondes hâtives dont le feuillage a été affecté par les maladies bactériennes, ce qui expose les fruits au soleil. Les fentes de croissance sont favorisées par les facteurs suivants :
  • Sensibilité de certaines variétés.
  • Conduite de l’irrigation en « dents de scie ». Des averses importantes à la suite du temps sec vont accentuer le problème.
  • Les fruits exposés au soleil sont plus sensibles.
 
Image Agri-Réseau

Fendillement concentrique sur fruit de tomate

Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Fentes radiales sur fruit de tomate

Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ)

 
 
INSECTES

Captures de pyrales cette semaine 
Réseau poivron : trois captures en Montérégie-Est
Réseau maïs sucré : une capture dans la région de la Capitale-Nationale, une en Mauricie.

Les captures sont toujours très basses sur l’ensemble du territoire et demeurent sous le seuil de traitement recommandé, soit 7 papillons capturés au cours des 7 derniers jours. Consultez la fiche technique sur la pyrale pour identifier les champs les plus à risque. Si des masses d’œufs sont dépistées sur les poivrons, la présence d’une seule masse d’œufs observée sur 25 à 50 plants dans un champ donné peut justifier d’intervenir contre ce ravageur (voir la fiche technique pour plus d'information).

Tétranyques
Les tétranyques sont en augmentation dans la région de Québec, en Montérégie et à Laval. On peut voir des insectes plus près de la tête des plants dans les aubergines, tant en tunnel qu’en champ. Dans la tomate, un seul cas nécessite des interventions dans la région de la Capitale-Nationale. Lors de fortes infestations, les feuilles affectées peuvent flétrir et tomber, et des dommages sur les fruits peuvent être observés.

Les interventions doivent débuter si on observe plusieurs foyers et que des dommages sont visibles sur les feuilles. Attendez de 4 à 10 jours après l’application d’un produit pour évaluer l’efficacité du traitement sur les acariens. Il est souvent nécessaire de répéter les applications pour mieux contrôler les populations. Pour un rappel de la stratégie de traitement, voir l'avertissement Nº 6 du 2 juillet 2020.

Punaises
En Montérégie-Est, les punaises ternes et pentatomidées sont toujours présentes dans les champs de tomate et nécessitent des traitements.

Rappel des seuils d’intervention : dans la tomate et le poivron, une intervention est nécessaire dès les premiers symptômes de nutrition sur les fruits. Sinon, un seuil de 5 punaises adultes ou larves dépistées pour 25 plants est préconisé dans le poivron, la tomate et l’aubergine.

Pour les insecticides ayant un bon potentiel d’efficacité dans la punaise terne, voir l'avertissement Nº 6 du 2 juillet 2020.

Cicadelles
Sur la Rive-Nord, les cicadelles continuent de nécessiter des traitements dans l’aubergine et causent des dommages importants sur les feuilles des plants.

Rappel des seuils : pour la cicadelle, le seuil d’intervention est de 0,2 à 0,3 cicadelle (nymphes et adultes) par plant. Si on dépiste une cinquantaine de feuilles, en regardant 2 ou 3 feuilles par plant, ça revient à 10-15 cicadelles au total pour 50 feuilles dépistées.  

Doryphore de la pomme de terre : 2e génération
Dans la région de Québec, des masses d’œufs de la 2e génération de doryphores ont été dépistées. Des traitements vont suivre bientôt à l’émergence des larves.  

Rappel de la stratégie de traitement : voir l'avertissement Nº 2 du 4 juin 2020.

Pucerons
Les pucerons sont en augmentation dans le poivron dans la Capitale-Nationale avec les premières traces de miellat sur les plants. Le miellat sécrété par les pucerons attire les insectes et est difficile à nettoyer sur les fruits. Un champignon noirâtre, la fumagine, peut se développer sur le miellat, ce qui limite la capacité de photosynthèse des plants.

Rappel du seuil d’intervention dans le poivron et l’aubergine : 5 pucerons/feuille ou 1 colonie/plant.

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Christine Villeneuve, agr. (MAPAQ) et Karine Fortier-Brunelle, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Solanacées
Date de publication : 13 août 2020
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

M'abonner au RAP

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.