Une superbe pousse de Blueray photographiée dans une bleuetière biologique et irriguée du chemin Covey Hill, en Montérégie, 30 juin 2020.
Photo : Violaine Joly-Séguin, agronome
Début de la véraison, Montérégie, 1er juillet 2020
Photo : Violaine Joly-Séguin, agronome
Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
Montérégie | Expansion des pousses à point noir |
Début de la véraison (fruit coloring) |
Laurentides et Lanaudière | Expansion des pousses à point noir |
Début de la véraison (fruit coloring) |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert (green fruit) |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale |
Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert (green fruit) |
Bas-Saint-Laurent | Expansion des pousses | Fruit vert « grosseur petit pois » (green fruit) |
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades atteints dans certaines bleuetières pour le cultivar Patriot. Selon votre emplacement, les stades atteints par vos bleuetiers peuvent différer et être plus ou moins avancés.
Aucune capture n'est rapportée sur les pièges installés (Montérégie uniquement). L'insecte émerge généralement entre la fin juin et la mi-juillet, dans les bleuetières du Québec. Pour en savoir plus sur cet insecte, veuillez consulter la fiche technique Mouche du bleuet.
Aucune capture n'est rapportée sur les pièges installés (Laurentides, Estrie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale). Les bleuets ne sont pas à risque tant que le mûrissement n'a pas débuté. Pour en savoir plus, consultez la fiche technique La drosophile à ailes tachetées dans les petits fruits.
SCARABÉES DU ROSIER
Au cours des derniers jours, l'insecte a été observé pour la première fois, cette saison, près de framboisières (Montérégie) et de fraisières (Mauricie). En bleuetière, aucun signalement n'est rapporté pour le moment. À noter que l'insecte n'est pas présent partout au Québec. Au fil des ans, il a agrandi lentement son aire de distribution vers le nord et l'est. Il semble encore absent des bleuetières de la région de Chaudière-Appalaches, mais commence à être observé dans la Capitale-Nationale (Portneuf essentiellement).
En règle générale (mais pas toujours), le scarabée japonais est plus problématique que le scarabée du rosier. Les dommages peuvent parfois devenir suffisamment importants pour justifier des interventions. Voici un résumé des mesures de lutte envisageables :
- Les filets d'exclusion : de plus en plus utilisés contre la drosophile à ailes tachetées, ils offriraient une protection contre les scarabées qui arrivent de l'extérieur de la bleuetière (scarabées du rosier et japonais), mais pas contre ceux qui émergent dans la bleuetières (donc sous les filets).
- Piégeage massif : des pièges à phéromones sont disponibles commercialement et sont très efficaces pour capturer le scarabée japonais. Cependant, ce n'est pas clair si les pièges capturent une proportion suffisamment importante de la population de scarabées pour offrir une baisse significative de dommages. À ce jour, la technique demeure très peu utilisée et très peu documentée. Enfin, certaines références mentionnent de disposer les pièges ailleurs que dans la bleuetière, afin de ne pas y attirer l'insecte.
- Lutte biologique : le nématode entomophage Heterorhabditis bacteriophora est disponible commercialement et permettrait de tuer quelques larves de scarabées dans le sol, avant leur émergence (à partir de fin juin). Toutefois, l'efficacité réelle de la méthode demeure mal documentée, et les rares essais réalisés au champ (contre le scarabée du rosier) ont donné des résultats mitigés.
- Lutte chimique : elle demeure la méthode la plus facile et la plus populaire pour le contrôle des scarabées adultes, mais la plus risquée pour la santé et l'environnement. Comme l'insecte est surtout actif le matin des jours ensoleillés, c'est à ce moment que les pulvérisations devraient être réalisées. La liste des insecticides homologués est disponible ici.
- IRIIS phytoprotection Scarabée japonais
- RAP - Fiche technique Scarabée japonais
Scarabées japonais, Montérégie, 24 juillet 2019
Photo : Violaine Joly-Séguin, agronome
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |