MAÏS SUCRÉ HÂTIF : 1RE GÉNÉRATION DE LA PYRALE BIVOLTINE
Lorsque le maïs approche le stade soies fraîches, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente; c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs du RAP Maïs sucré.
Papillon du ver de l'épi
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
CHALEUR ET STRESS HYDRIQUE
Les conditions météorologiques de chaleur, de froid et de stress hydrique que nous avons connues depuis le début de la saison font en sorte que, dans certains champs, les plants de maïs sont à des stades parfois très inégaux, ce qui nous est aussi rapporté par certains collaborateurs. Dans ces champs, le dépistage et la gestion des ravageurs pourraient être plus compliqués. Par exemple, un insecte attiré par du maïs au stade croix sera probablement concentré dans les zones du champ ayant ce stade. Il faut donc estimer le plus correctement possible le stade moyen du champ pour cibler les bonnes périodes de dépistage, et au besoin, dépister plus de plants par champ ou diviser les interventions par zone.
Champ de maïs sucré avec croissance inégale
Photo: Brigitte Duval (MAPAQ)
Certains champs peuvent aussi présenter des stries jaunes sur les feuilles, des symptômes s’apparentant à certaines carences minérales, comme le montre la photo ci-dessous. En raison du peu de précipitations obtenues ces dernières semaines, ce genre de symptôme peut survenir, car la plante n’arrive pas à puiser certains éléments. La patience est de mise, car les précipitations reçues en milieu de semaine et celles à venir devraient régler la problématique. Dans certains cas où une réelle carence est en cause, des analyses foliaires peuvent être effectuées pour confirmer le diagnostic, et un traitement foliaire peut alors être envisagé.
Plant de maïs présentant des stries jaunes (symptômes d'une possible carence minérale)
Photo : Priscila Petrauskas (Club agroenvironnemental de l'Estrie)
THRIPS
Des thrips ont été observés dans certains champs des Laurentides. Ces minuscules insectes sont de forme allongée et mesurent environ 1 mm. Ils sont peu fréquents dans les champs de maïs sucré, mais peuvent devenir abondants lors d’une période prolongée de temps chaud et sec. On peut les retrouver sur différentes parties des plants de maïs, comme les cornets et le dessous des feuilles. Tant les adultes que les larves s’alimentent en aspirant le contenu des cellules des plantes. Cela cause de minuscules cicatrices blanches, qui, lorsqu’abondantes, peuvent donner l’impression qu’une feuille entière est blanchâtre ou grisâtre. Si une infestation de thrips est sévère, les feuilles peuvent devenir déformées et desséchées sur les marges. Toutefois, généralement, les plants de maïs sortiront indemnes d’une telle infestation en profitant du retour des conditions météorologiques plus saisonnières. Aucun traitement insecticide n'est homologué contre les thrips dans le maïs sucré. L’utilisation d’insecticides à large spectre est à éviter, car ceux-ci éliminent les insectes bénéfiques qui contribuent au contrôle naturel des thrips.
Thrips de l'oignon
Photo : Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
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