Températures dans les normales, mais des précipitations toujours faibles et rares. Les récoltes débutent en Montérégie-Ouest, et il en sera bientôt ainsi dans les autres régions. Punaises brunes très actives en Montérégie-Ouest et premières larves observées; quelques interventions dans cette région. Affaissement sclérotique en augmentation près de la récolte et quelques cas de brûlure de la pointe, en Montérégie-Ouest.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
En Montérégie-Ouest, les récoltes de laitues frisées, romaines et Boston sont en cours. Celles des pommées, atteignant 15 cm, devraient débuter d’ici quelques jours. La qualité des récoltes est belle.
En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, les laitues qui étaient sous bâches seront récoltées sous peu. On note un peu d’étranglement au collet sur des sites exposés au vent, dans la Capitale-Nationale (Île d’Orléans).
En Montérégie-Ouest, la présence d’adultes de punaise terne et de punaise brune a occasionné quelques interventions dans des laitues matures, près de la récolte. On observe davantage de punaises brunes que de punaises ternes. Les premières larves de punaise brune ont fait leur apparition cette semaine. Comme cet insecte pond ses œufs en masse, les dégâts causés par les nombreuses larves sur quelques plants peuvent être importants. Quelques adultes de punaise terne sont aussi observés dans la région de la Capitale-Nationale.
Quelques pucerons ailés sont rapportés en Montérégie-Ouest, de même qu’une très faible présence de thrips causant des dommages sur la face inférieure des feuilles basales. Quelques chenilles et vers gris ont été observés, sans nécessiter d’intervention.
Bien que faibles en général, les cas d’affaissement sclérotique ont augmenté de façon importante dans certaines plantations de laitue pommée, près de la récolte, qui avaient été bâchées. On peut trouver de 10 à 20 % de plants affectés par cet agent pathogène. Vous trouverez, dans l’avertissement Nº 5 du 13 juin 2019, quelques informations supplémentaires sur ce pathogène.
Les cas de moisissure grise (Botrytis cinerea) demeurent faibles. On retrouve un duvet grisâtre au collet ou à la base des feuilles basales. Lorsque le collet est profondément atteint, la plante flétrit.
On ne rapporte aucune maladie dans les autres régions.
RAPPEL : À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol doivent être faits au plus tard au stade 10 feuilles des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteint le collet à la base des plants. Les champs qui ont subi des conditions difficiles (excès d’humidité, feuillage endommagé, etc.) seront les plus à risque.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Mario Leblanc et Eve Abel, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.