Les premières larves de la mouche du chou sont observées dans le sud du Québec, tandis que la ponte s'intensifie dans les régions plus au nord. Attention aux altises qui sont très actives. La pression des chenilles défoliatrices est variable et les premières captures de cécidomyie du chou-fleur ont eu lieu dans le sud-ouest du Québec.
La température a chuté drastiquement depuis le 30 mai. Cette variation de température, combinée à de faibles précipitations, occasionne du stress chez les plants. D’ailleurs, des symptômes de carences minérales, d’insolation et même de gel sont rapportés par endroits. Ces conditions adverses font aussi en sorte que le développement des transplants est ralenti et que la levée des crucifères-racines est parfois inégale, voire parfois nulle.
INSECTES RAVAGEURS
Les œufs de la mouche du chou sont maintenant observés partout sur le territoire, avec une intensification de la ponte à plusieurs endroits. Dans le sud-ouest du Québec, les premières larves ont été observées principalement dans les cultures de crucifères-feuilles/fleurs qui ont dépassé le stade de vulnérabilité de 8 à 12 feuilles, selon les cultures. Par ailleurs, les traitements faits au semis ou à la plantation pour protéger les crucifères des attaques de larves de mouche du chou semblent, pour la plupart, efficaces. Le contrôle de la fausse-teigne des crucifères et de la piéride du chou semble aussi assuré par ces mêmes interventions phytosanitaires. Cependant, le contrôle est nécessaire là où aucune intervention n’a été faite depuis la plantation, puisque des larves de chenilles défoliatrices sont observées près du cœur des plants. Du côté des altises (des crucifères et des navets), le contrôle est difficile dans certaines cultures alors que la défoliation par ces insectes est parfois importante sur les jeunes plants. Enfin, les premières captures de cécidomyie du chou-fleur ont eu lieu dans certains champs, du sud du Québec jusque dans la Capitale-Nationale.
Pour consulter la liste des pesticides homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information Nº 1 (Herbicides 2020), Nº 2 (Insecticides 2019) et Nº 3 (Fongicides 2019). À noter que les bulletins font peau neuve cette année. Le bulletin Insecticides 2020 sera publié sous peu, suivi du bulletin Fongicides 2020.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.