Développement des arbres accéléré par la chaleur. Émergence des mauvaises herbes ralentie par le temps sec. Dépistage des pucerons terminé. Cécidomyies sous surveillance. Feuillage des arbres sensibles à la brûlure des pousses à protéger en cas de pluie. Il est encore temps de retirer les balais de sorcière.
Développement des arbres
Le temps plus chaud a permis un développement rapide des bourgeons des arbres. La plantation est presque terminée et les applications de fertilisants sont toujours en cours.
L'absence de précipitation ralentit l'émergence des mauvaises herbes et nuit à l'efficacité des herbicides de prélevée qui sont activés par la pluie. Si un herbicide de postlevée est nécessaire, surveillez la hauteur des mauvaises herbes problématiques dans vos plantations, car dans certains secteurs le chiendent dépasse le stade sensible, entre 3 et 5 feuilles. Pour le gaillet mollugine, il a été vu au stade critique de 30 cm. Attention à la dérive! Les applications de postlevée sont réalisées en jet dirigé, à la base des arbres. Consultez votre conseiller.
Le puceron des pousses du sapin
Le dépistage des pucerons est terminé en Montérégie, au Centre-du-Québec, en Estrie et en Chaudière-Appalaches. Dans les plantations où le seuil d’intervention était atteint, les traitements sont presque terminés ou en cours, selon la hâtivité du site. L'éclosion des œufs de pucerons est terminée dans toutes les régions du Québec. Au-delà de 280 degrés-jours cumulés, les pucerons matures migrent vers les bourgeons ouverts pour s’y loger et produisent des pucerons de deuxième génération. Ce cumul de degrés-jours n'est pas dépassé, sauf en Montérégie; voir le tableau des observations régionales. Comme le temps chaud accélère le développement des bourgeons et des pucerons, il est grand temps d’intervenir si le seuil d’intervention est atteint. Attention aux applications par temps chaud et humide (>28 °C), particulièrement avec le malathion en concentré émulsifiable (EC, E) qui a déjà causé de la phytotoxicité dans d'autres cultures (framboise, vigne).
La cécidomyie du sapin
Depuis deux ans, des populations élevées de cécidomyies du sapin sont rapportées dans le Centre-du-Québec. L'insecte a été vu à quelques endroits en Estrie l'an dernier. Pour la région de l'Estrie, nous amorçons une période plus intense de son cycle cette année. L’émergence des cécidomyies du sapin est synchronisée avec l’atteinte du stade III des sapins baumiers. Des femelles ont d'ailleurs été observées en activité de ponte la semaine dernière dans ces deux régions (Centre-du-Québec et Estrie). Notez que la ponte est possible tant que les aiguilles des pousses demeurent serrées ensemble.
Les clubs agroenvironnementaux surveillent actuellement la présence d'œufs et de larves dans les bourgeons des arbres de stade III, III+ et IV, là où il est possible d'en observer. Portez une attention particulière aux bourgeons situés sur le tiers supérieur des arbres. L'insecte est à surveiller de près dans les deux prochaines semaines, particulièrement en bordure des boisés et à l'abri des vents dominants. Pour plus d’information sur la stratégie d’intervention, consultez cette fiche technique.
La brûlure des pousses
Nous amorçons la période à risque d'infection par la brûlure des pousses. Le débourrement des arbres sensibles à cette maladie a été observé par les conseillers des clubs agroenvironnementaux, en Estrie et en Chaudière-Appalaches. Le champignon responsable, Delphinella balsameae, est maintenant prêt à éjecter ses spores. Les sites présentant des symptômes de 2019 dans les arbres devront être protégés avant la prochaine pluie, dès que les bourgeons seront au stade II et plus. Consultez votre conseiller à ce sujet.
Le balai de sorcière
La présence de balais de sorcière est variable selon les sites. Il est encore temps d’enlever les branches atteintes par cette maladie, sauf en Montérégie où la sporulation est imminente. À cette période-ci, les balais sont très visibles, mais le seront de moins en moins dans les prochaines semaines en raison de la croissance des pousses annuelles.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.