Portrait de la situation du nématode à kyste du soja (Heterodera glycines) au Québec (2013-2015)
Article scientifique révisé par les pairs décrivant les résultats d'un projet de recherche sur l'établissement et la dispersion du nématode à kyste du soya, Heterodera glycines, au Québec. Paru initialement dans la revue scientifique Phytoprotection volume 96, pages 33-42.
Un billet de blogue Nématodes à kyste : Des outils moléculaires pour suivre l’évolution des populations dans les champs a été écrit sur le sujet.
Résumé: Le nématode à kyste du soja (NKS), Heterodera glycines, est un nématode phytoparasite causant des pertes de rendement considérables dans la culture de soja. Il a été détecté pour la première fois au Québec en 2013. Nous présentons ici les résultats d’une enquête visant à déterminer les régions affectées par ce ravageur et la densité de populations présentes au Québec. Au cours des trois dernières années (2013-2015), le NKS a été détecté dans 54 échantillons (32 % des champs testés) répartis dans les 10 régions productrices de soja du Québec. Les densités de populations trouvées étaient par contre très faibles, à la limite de détection. Parmi les régions testées, l’Estrie présentait la plus forte proportion de champs positifs (63 %). Étonnamment, cette proportion n’était que de 7 % en Montérégie-Ouest, là où la première détection a pourtant eu lieu et où se concentre la production de soja. Dans l’ensemble, la qualité des kystes récupérés était pauvre et le nombre d’oeufs très faible. Même si les populations sont encore négligeables, le NKS est bel et bien présent au Québec et il ne pourra pas être éradiqué. Diverses mesures devraient donc être mises en oeuvre afin de limiter la dispersion et l’accroissement des populations de ce ravageur important.
Un billet de blogue Nématodes à kyste : Des outils moléculaires pour suivre l’évolution des populations dans les champs a été écrit sur le sujet.
Résumé: Le nématode à kyste du soja (NKS), Heterodera glycines, est un nématode phytoparasite causant des pertes de rendement considérables dans la culture de soja. Il a été détecté pour la première fois au Québec en 2013. Nous présentons ici les résultats d’une enquête visant à déterminer les régions affectées par ce ravageur et la densité de populations présentes au Québec. Au cours des trois dernières années (2013-2015), le NKS a été détecté dans 54 échantillons (32 % des champs testés) répartis dans les 10 régions productrices de soja du Québec. Les densités de populations trouvées étaient par contre très faibles, à la limite de détection. Parmi les régions testées, l’Estrie présentait la plus forte proportion de champs positifs (63 %). Étonnamment, cette proportion n’était que de 7 % en Montérégie-Ouest, là où la première détection a pourtant eu lieu et où se concentre la production de soja. Dans l’ensemble, la qualité des kystes récupérés était pauvre et le nombre d’oeufs très faible. Même si les populations sont encore négligeables, le NKS est bel et bien présent au Québec et il ne pourra pas être éradiqué. Diverses mesures devraient donc être mises en oeuvre afin de limiter la dispersion et l’accroissement des populations de ce ravageur important.