Les températures fraîches et humides qui ont sévi sur l’ensemble du Québec au cours des dernières semaines ont retardé le semis et la plantation de plusieurs crucifères. Le mauvais temps a ralenti la croissance des plants et des racines, ce qui a causé des problèmes physiologiques (ex. : carence en molybdène). L’activité des ravageurs a aussi été ralentie. En effet, peu d’œufs de la mouche du chou ont été observés dans les régions à proximité de Montréal et quelques criblures d’altises ont été rapportées par endroits. Avec le retour du beau temps, le dépistage des champs sera de mise, puisqu’une hausse de l’activité des altises du navet et des crucifères, et de la mouche du chou est à prévoir. Également, des symptômes de la fonte des semis pourraient apparaître dans les champs. À cet égard, plusieurs problèmes phytosanitaires affectant les cultures de crucifères peuvent être limités par l’utilisation de pratiques agricoles préventives dès le début de saison. Finalement, chaque année, des désordres physiologiques sont observés sur les transplants en serre et risquent de se manifester à la suite de leur implantation au champ. Différents facteurs peuvent causer ces désordres tels qu’une mauvaise utilisation de pesticides (phytotoxicité), une carence ou un stress climatique. Il est important de mentionner que le recours à la fertilisation ne constitue pas toujours LA solution pour corriger tous les désordres physiologiques dans les productions en serre. Une surfertilisation peut entraîner des problèmes de salinité du sol et nuire à la qualité des transplants. Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, votre conseiller ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection pourront vous aider. Pour toute information concernant les herbicides, les fongicides et les insecticides homologués dans les crucifères en 2017, consultez les bulletins d'information N° 1, N° 2 et N° 3.
Désordres physiologiques observés sur des transplants de crucifères en serre
Photos : Groupe multiconseil agricole (GMA) Saguenay–Lac-Saint-Jean
Photos : Groupe multiconseil agricole (GMA) Saguenay–Lac-Saint-Jean
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre et Mélissa Gagnon. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.