L’agriculteur ou l’agricultrice doit tenir compte de la façon dont sa ferme s’intègre dans le paysage et se questionner sur les actions nécessaires pour restaurer un environnement dégradé par des pratiques passées, par exemple l’agrandissement des champs qui a mené à la destruction des espaces sauvages qui pourraient soutenir l’équilibre écologique de sa ferme.
En pratique, à la ferme il faut se questionner et appliquer des pratiques favorables sur trois axes :
- La biodiversité intraparcellaire c'est-à-dire dans les parcelles cultivées;
- Celle de la périphérie des parcelles, allant des bordures non cultivées, comme les talus, les fossés ou les chaintres, aux zones aménagées ou sauvages qui servent d’habitat pour la faune et la flore sauvage.
- On considère aussi la dimension temporelle, c’est-à-dire les variations dans le temps, d’abord au long de la saison, mais aussi sur une période pouvant atteindre plusieurs années, par exemple sur la durée d’une rotation, ou même plus.
- On parle souvent plus de la biodiversité faunique et végétale, mais il faut souligner l’importance négligée de la biodiversité des sols qui abritent la majorité des espèces vivantes. Les organismes vivants dans le sol restent méconnus, car moins visibles, mais ils sont grandement influencés par les pratiques culturales.
La présente brochure se veut une réflexion sur les pratiques culturales les plus favorables à la biodiversité sur une ferme.