QUESTION : Je travaille dans un bureau d'expertise en environnement à Toulouse, et je vous sollicite dans le cadre d'un étude portant sur l'analyse des effluents de l'ensemble d'un parc animalier (zoo) en France métropolitaine.
En faisant une recherche bibliographique sur Internet, j'ai découvert vos tableurs Excel BAPORC, BABLAITIER et BAVOLAIL.
Je souhaiterais pouvoir utiliser ces tableaux pour estimer, par espèces et par an, la quantité d'effluents rejetés, et donc la quantité de N, P et K. L'objectif de l'étude est le calcul de dimensionnement du système d'assainissement du Parc.
J'envisage de rapprocher chacune des espèces aux données moyennes de vos tableurs selon leur régime alimentaire et leur poids. J'imagine donc pouvoir utiliser le principe de BABLAITIER pour tous les animaux herbivores, BAPORC pour les omnivores et BAVOLAIL pour l'ensemble des volatiles du parc.
Ces tableurs étant spécifiques aux élevages, je souhaiterais pouvoir en modifier la trame de manière à ne conserver que les données qui me sont nécessaires, à savoir :
- alimentation des animaux;
- poids adulte.
Pensez vous que ces données suffisent pour estimer la quantité de N, P et K?
Si non, quelles sont les autres données indispensables au calcul?
Vos tableurs étant protégés par un mot de passe, je suis dans l'impossibilité d'utiliser ces données dans le cadre de mon étude. Est-il possible d'obtenir une version non protégée? Merci de votre réponse.
RÉPONSE : Les fichiers auxquels vous faites allusion sont disponibles sur le site Agri-Réseau (www.agrireseau.qc.ca), et sont utilisables sans mot de passe.
Ces fichiers font référence à la méthode du bilan alimentaire qui sert à évaluer les charges fertilisantes rejetées par un cheptel. La méthode du bilan alimentaire consiste à évaluer la différence entre les éléments apportés par la ration (azote, phosphore, etc.) et ceux que les animaux retiennent pour leur croissance et leur production (lait ou viande). Cette différence constitue les éléments rejetés dans les effluents d’élevage (fèces et urine). L’équation de base de la méthode du bilan alimentaire est la suivante : Éléments ingérés – éléments retenus = éléments excrétés.
À noter que le résultat est tributaire de la période pendant laquelle le bilan est effectué. Le calcul est essentiellement basé sur une collecte de données rigoureuse reliée à la quantité des aliments consommés pendant un cycle d’élevage, et sur le résultat d’analyse de ces aliments. La quantité d’éléments retenus par les animaux dépend des références utilisées.
Au Québec, les résultats issus de la méthode du bilan alimentaire sont utilisés pour valider ou comparer les résultats qui proviennent de la caractérisation des effluents d’élevage (échantillonnage des fumiers, lisiers). La réglementation actuelle oblige les entreprises agricoles à caractériser les effluents d’élevage afin d’établir la quantité de phosphore annuelles produite dans un lieu d’élevage. La caractérisation consiste à évaluer les volumes et masses d’effluents produits annuellement par le cheptel ainsi que la teneur (concentration) en éléments fertilisants. La multiplication de la masse par la concentration détermine la quantité annuelle totale d’éléments fertilisants produite par le cheptel.
Des protocoles de caractérisation, ainsi que des valeurs références pour différentes catégories d'animaux sont présentés sur le site web de la Base de connaissances effluents d'élevage du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). Les protocoles de caractérisation ont été validés scientifiquement par des études réalisées par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA). De plus, vous trouverez aussi un texte qui fait référence à la méthode du bilan alimentaire, ainsi que des références.
Comité de coordination effluents d’élevage
Cette question et réponse fait partie de la foire aux questions de la Base de connaissances effluents d'élevage.
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