QUESTION : J'ai un client qui fait du porc de 6-120 kg en bande ce qui veut dire qu'il prend les porcs après le sevrage jusqu'à la fin. Je me demande comment convertir les volumes de la grille CRAAQ 2007 de porcelets sevrés et porcs en croissance pour avoir mon volume total à la fin de l'année ainsi que l'analyse du lisier. Je ne peux pas prendre les deux volumes et les additionner puisque je n'ai pas les deux catégories en même temps pendant toute l'année mais en alternance. Je ne peux pas utiliser les données de la caractérisation pour l'instant puisque la production n'est pas encore commencée.
RÉPONSE : Selon le cas que vous présentez, nous comprenons que le bâtiment reçoit les porcelets après le sevrage, et ceux-ci sont engraissés jusqu’à 120 kg. Par conséquent, il est effectivement difficile d’appliquer les calculs de la référence CRAAQ 2007 pour la production porcine pour évaluer la production annuelle de phosphore et les volumes de lisiers produits car ni le mode de production, ni les poids à la sortie ne correspondent à la référence. Toutefois, il serait possible d’avoir recours à deux méthodes.
Des données publiées par le CRAAQ en 2005 proposaient des valeurs de charges de phosphore (P2O5) par 1 000 kg de gain de poids. Cette référence indiquait une charge de 7,9 kg de phosphore/1 000 kg de gain pour les porcelets (5,3 à 25 kg) et de 14,9 kg de phosphore/1 000 kg de gain pour le porc en croissance (26 à 105,3 kg) avec trémies-abreuvoirs. Donc, à partir d’une projection de gain de poids total par phase de croissance, il serait possible d’estimer une production annuelle de phosphore. Pour ce qui est du volume de déjections animales produites, la même référence indiquait un volume de 5,2 l/kg GPM (gain de poids moyen) pour les porcelets et de 6,3 l/kg GPM pour le porc en croissance.
Cependant, la façon la plus juste de procéder serait d’évaluer la production annuelle de phosphore à partir d’un bilan alimentaire d’un bâtiment déjà existant et ayant ce mode de production à titre comparatif. Concernant le volume de déjections produites, la source la plus fiable pourrait être le volume produit par un cheptel d’un bâtiment d’élevage existant dont la conduite d’élevage et la gestion de l’eau est très similaire à celle qu’effectuera l’exploitant. Aux termes d'une première caractérisation, le bilan alimentaire pourra être envisagé afin de déterminer la charge phosphore du lieu d'élevage.
Le comité de coordination effluents d’élevage.
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