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Résumé
L’Association canadienne des professionnels de l’apiculture (ACPA) a coordonné la production du rapport annuel 2017-2018 sur les pertes d’abeilles mellifères pendant l’hivernage au Canada. Comme lors des années précédentes, des questions harmonisées basées sur les profils du secteur apicole national ont été utilisées pour l’enquête. Les responsables provinciaux de l’apiculture de chaque province ont recueilli les données de l’enquête. Toutes les provinces sont représentées dans l’enquête nationale cette année. Les répondants exploitaient 502 764 colonies d’abeilles mellifères disséminées dans tout le Canada. Cela représente 63,9 % de toutes les colonies exploitées et ayant hiverné au pays en 2017-2018. Le pourcentage de pertes hivernales de colonies, y compris les colonies non viables, a été de 32,6 % à l’échelle nationale et a varié entre 18,4 % et 45,7 % dans les provinces. À l’échelle nationale, les pertes globales déclarées en 2018 sont les plus élevées depuis 2009. Grâce au travail acharné des apiculteurs pour remplacer les colonies perdues et accroître le nombre de colonies, le nombre total de colonies a augmenté de 34,1 % de 2007 à 2017 selon Statistique Canada.
Les réponses dénotent une certaine variation dans la désignation et le classement des quatre principales causes possibles de pertes de colonies à travers le pays. Les causes les plus fréquemment évoquées, par ordre de fréquence, sont les suivantes : conditions climatiques défavorables, problème lié aux reines, colonies trop faibles à l’automne et famine.
De plus, les apiculteurs ont répondu à des questions concernant la lutte contre trois grands parasites et organismes pathogènes : le varroa, la nosémose et la loque américaine. Dans la majorité des provinces, la plupart des apiculteurs ont déclaré qu’ils effectuaient un dépistage de l’infestation par le varroa. Les traitements contre le varroa les plus couramment employés étaient l’ApivarMD au printemps, l’ApivarMD ou l’acide formique (Mite Away Quick StripMD [MAQS]), des traitements répétés de 40 ml d’acide formique à 65 % (traitements « flash ») en été ou en automne et l’acide oxalique à la fin de l’automne. De nombreux apiculteurs ont eu recours, au printemps et à l’automne, à l’ApivarMD ou à une combinaison de ce produit et d’acide formique pour lutter contre les acariens en 2017. De nombreux apiculteurs canadiens ont effectué des traitements contre la nosémose et la loque américaine. Partout au pays, les traitements les plus couramment utilisés étaient des antibiotiques homologués; toutefois, les méthodes et les calendriers d’application variaient d’une province à l’autre.
Les responsables provinciaux de l’apiculture, les conseillers techniques et les chercheurs collaborent avec les apiculteurs de partout au pays pour les inciter à effectuer des dépistages des organismes nuisibles aux abeilles mellifères, en particulier le varroa et la nosémose, et à adopter des pratiques de lutte intégrée éprouvées afin de contenir ces organismes. Les membres de l’ACPA continuent de travailler à la mise au point d’outils de lutte pour les apiculteurs et à l’amélioration des outils existants afin de préserver la santé des abeilles par le biais de divers groupes de travail au sein de l’association et avec différents intervenants. En outre, ils contribuent activement à la Table ronde fédérale sur la santé des abeilles pour élaborer des stratégies visant à évaluer les risques et saisir les occasions de développer un secteur durable.
Organisation : Association canadienne des professionnels de l'apiculture (ACPA)
Auteur(s) : Association canadienne des professionnels de l'apiculture (ACPA)
Date de publication : 24 août 2018