Pyrale bivoltine (2e génération) : captures de papillons en diminution, recommandations déjà émises inchangées. Ver de l’épi : augmentation importante des captures de papillons, vigilance pour les champs qui portent encore des soies fraîches. Ver-gris occidental des haricots : captures de papillons en diminution, surveillez les champs à risque s’il y a lieu. Légionnaire d’automne : augmentation importante des captures de papillons, dépistez les champs tardifs. Autres insectes ravageurs : soyez vigilant.
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (2e génération) ont beaucoup diminué. De très faibles captures (2 papillons au total) ont été effectuées à deux sites, un situé en Mauricie et l’autre en Montérégie. Quelques larves ont été observées dans certains des champs qui ont été dépistés au cours de la dernière semaine. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Dans les régions qui ne reçoivent plus de traitements contre la pyrale du maïs, continuez à visiter vos champs à risque pour déceler la présence de jeunes larves ou de criblures, et pour intervenir au besoin. À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 à 3 semaines après la pulvérisation.
Pour les municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie et de l’Outaouais : selon les recommandations des derniers avertissements (en ce qui concerne la stratégie à 3 traitements), un dernier traitement devrait avoir été effectué autour du 30 août. Cette intervention devrait assurer une protection contre la pyrale pour les champs récoltés d’ici le 17 septembre environ. Visitez maintenant vos champs qui seront récoltés après le 17 septembre afin d’y dépister la présence de jeunes larves de pyrale et effectuez, si nécessaire, un traitement supplémentaire.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre. Pour plus d’information sur la pyrale du maïs, consultez cette fiche technique.
Au cours de la dernière semaine, les captures de papillons du ver de l’épi ont augmenté de façon importante. Les sites avec captures de papillons sont répartis dans les régions suivantes : Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Gaspésie, Lanaudière, Laurentides, Laval, Mauricie, Montérégie et Outaouais. Les sites avec les captures les plus élevées sont répartis dans les régions suivantes : Centre-du-Québec, Laval, Mauricie et Montérégie. Par endroits, on rapporte quelques dommages aux champs.
Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente : c’est du cas par cas. Rappelons que les champs à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme (car les femelles pondent pendant 10 jours). Un champ n’est plus à risque lorsque 90 % des soies sont desséchées. Rappelons que la fréquence des traitements contre le ver de l’épi varie en fonction du nombre de papillons capturés par semaine et de la température maximale quotidienne. Pour tous les détails sur ce ravageur (identification, stratégie d’intervention, etc.), consultez cette fiche technique.
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) ont beaucoup diminué. Des larves sont observées par endroits. S’il y a lieu, continuez à surveiller les champs qui sont autour du stade d’émergence des panicules. Si un traitement est jugé nécessaire, il doit être fait contre les jeunes larves entre l’éclosion des œufs et l’entrée des larves dans les épis. Les panicules doivent être émergées afin que les jeunes larves soient exposées au traitement. Pour de l’information détaillée sur l’identification du VGOH, les champs à risque, le dépistage et les seuils d’intervention, consultez l’avertissement N° 8 du 27 juillet 2018 et l’avertissement N° 9 du 3 août 2018.
Les captures de papillons de légionnaire d’automne ont augmenté de façon importante. Des papillons ont été capturés (à des niveaux variables) à des sites situés dans toutes les régions productrices de maïs sucré. Des observations aux champs ont révélé la présence de quelques foyers d’infestation localisés dans certains d'entre eux. Dépistez régulièrement les champs de maïs sucré tardif afin de vérifier la présence de dommages et de larves sur le feuillage. Il est important d’intervenir à ce moment puisque les jeunes larves sont encore sur le feuillage, donc vulnérables aux insecticides. Pour plus d’information notamment sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez cette fiche technique.
AUTRES ENNEMIS
Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont toujours actifs dans certains champs tardifs. En se nourrissant des soies, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte contre celui-ci, consultez cette fiche technique.
Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux. Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : les coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information sur les pucerons dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013.
Rouille
On rapporte la présence de rouille dans certains champs tardifs. Dans plusieurs cas, les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. Rappelons qu’un traitement effectué après le stade « croix » du maïs est inutile.
Tétranyques
Des tétranyques à deux points ont été observés dans quelques champs. Peu de cas nécessitent une intervention dans le maïs sucré, mais la vigilance est tout de même de mise. Au besoin, un traitement localisé peut être effectué. Pour consulter la liste des traitements homologués contre le tétranyque à deux points dans le maïs sucré, cliquez ici.
Pour connaître les principaux insecticides homologués dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 3 du 30 mai 2018.
Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.