Fin des semis de carottes d’entreposage et des plantations de céleris. Début de récoltes de carottes et de céleris. Peu d’intervention contre les insectes. Symptômes de brûlure cercosporéenne variables dans la carotte. Dommages de larves de mouches, carence en bore et pourritures dans le céleri-rave.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE et RISQUES ASSOCIÉS
Les températures ont passablement augmenté : plusieurs journées ont atteint la trentaine de degrés, et les nuits ont été plus chaudes. La croissance s’est accélérée dans toutes les cultures, surtout si elles ont bénéficié d’irrigation, les sols s’étant souvent asséchés. Les précipitations ont été faibles, légèrement plus significatives les lundi 18 et mardi 19 juillet (voir la carte des précipitations). Un épisode de grêle est rapporté le 12 juillet dans la région de l’Estrie. Les rosées matinales ont parfois été considérables dans certaines régions.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Les semis de carottes sont terminés pour la carotte d’entreposage. Dans Lanaudière, les derniers semis effectués émergent, alors qu’ils sont au stade cotylédon en Montérégie-Ouest. Dans toutes les régions, la croissance s’est améliorée et quelques récoltes sont effectuées, principalement pour la vente au détail. Certaines zones de champs en Montérégie-Ouest ont cependant souffert d’excès d’eau, et on y trouve des plants petits et jaunes souffrant d’un retard de croissance.
Céleris (Montérégie-Ouest)
Les plantations sont terminées et les récoltes ont débuté dans le céleri-branche. La qualité est bonne mais le calibre est un peu petit, la demande étant forte. Quant aux céleris-raves, les raves des plants les plus avancés mesurent environ 15 centimètres de diamètre.
INSECTES
Les captures de la première génération de la mouche de la carotte demeurent faibles dans toutes les régions. Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte
L’activité des altises à tête rouge est encore faible, mais en augmentation, principalement en bordure de champs dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches. Des pucerons sont observés en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière, où une intervention effectuée la semaine dernière a fait diminuer les populations. Des punaises ternes, adultes et larves, sont présentes dans les champs de carottes de Montérégie-Ouest, mais leur présence est tolérable. Quant aux cicadelles, elles demeurent présentes, mais on ne rapporte aucun nouveau symptôme de jaunisse de l’aster.
Autres insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les adultes et larves de punaise terne sont en augmentation, mais aucune nouvelle intervention n’a été recommandée dans les deux types de céleri. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans l’avertissement N° 5 du 10 juin 2021. Les pucerons sont peu nombreux et les conditions sèches ont limité l’activité des limaces. On rapporte dans le céleri-rave la présence de larves de mouches des semis, dont les dommages peuvent entraîner des pourritures.
MALADIES
Brûlure cercosporéenne (Cercospora carotae)
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont présents à divers niveaux dans toutes les régions. Les taches sont encore peu fréquentes dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, alors qu’elles se sont stabilisées après les interventions effectuées dans Lanaudière. Les symptômes continuent d’augmenter en Montérégie-Ouest, et quelques traitements ont été faits.
Autres maladies dans le céleri en Montérégie-Ouest
Dans les céleris, les symptômes d’anthracnose sont en augmentation, mais demeurent peu présents. Ceux de fusariose sont également peu nombreux. Les pourritures observées dans le céleri-rave sont généralement liées à des dommages de mouches ou des carences de bore sévères.
DÉSORDRES
Dans le céleri-branche en Montérégie-Ouest, les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium), de montée à la graine et de branches brunes sont observés en faible nombre. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l’avertissement N°4 du 2 juin 2005. La montée à la graine est généralement associée à des températures trop basses durant la phase végétative, et la présence de branches brunes, aux températures élevées et à un excès de maturation.
La gerçure du pétiole (carence en bore) affecte fortement certaines plantations de céleri-rave. Dans les pires cas, on observe des plants borgnes et des pourritures au cœur. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
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