La période du 18 au 24 août a été particulièrement chaude pour tout le Québec, avec des températures de jour et de nuit au-dessus des normales pendant toute la période. Seule la région du Bas-Saint-Laurent a connu quelques nuits froides. Les précipitations ont été très faibles ou même absentes pour plusieurs régions (voir la carte des précipitations), mais quelques orages ont apporté de fortes précipitations le 24 août. L'irrigation se poursuit là où c'est possible. On rapporte une croissance ralentie par endroits en raison du manque d'eau, alors qu'ailleurs, la chaleur engendre un avancement rapide du stade des cultures. Du flétrissement et un sol durci sont aussi rapportés. Les conditions sont favorables à la montaison hâtive.
Quelques producteurs poursuivent leurs plantations en Montérégie-Ouest. Les récoltes sont en cours partout.
Punaise
Les punaises ternes sont généralement en augmentation dans toutes les régions. On rapporte de nouveaux sites où elles atteignent les seuils d’intervention en Chaudière-Appalaches, et des dommages accrus dans la Capitale-Nationale. La présence d’adultes et de larves de punaise brune est également observée dans cette région. Des traitements ont été effectués ou sont prévus en fonction de l’atteinte des seuils et des dommages causés. Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l’avertissement No 4 du 4 juin 2020.
Pucerons
Les populations de pucerons sont variables, mais souvent en augmentation dans toutes les régions, et des traitements sont effectués. Particulièrement en Montérégie-Ouest, on rapporte une augmentation du nombre de Nasonovia (puceron de la laitue). Les populations demeurent élevées dans les semis non bassinés avec ADMIRE (imidaclopride).
Autres insectes
On note davantage d’altises à tête rouge en Montérégie-Ouest, particulièrement dans la laitue romaine. Des traitements y ont été justifiés. Dans les autres régions, leur présence et leurs dommages sont généralement tolérables.
Les chenilles fausses-arpenteuses sont en augmentation en Montérégie-Ouest. Les vers-gris noirs et les vers-gris moissonneurs sont aussi très présents, au sol ou dans des laitues en pommaison. Des interventions sont parfois effectuées contre ces ravageurs. Dans les autres régions, seulement quelques chenilles fausses-arpenteuses sont rapportées à l’Île-d’Orléans.
Dans toutes les régions, les thrips sont présents, mais il est rare que le producteur doive intervenir spécifiquement contre ce ravageur. La présence de cicadelles est généralement sans impact; celle des limaces est circonscrite en bordure.
En Montérégie-Ouest, le nombre de plants affectés par les maladies de sol augmente légèrement. Les symptômes d’affaissement pythien, d’affaissement sclérotique et de pourriture basale (Rhizoctonia solani) affectent généralement de 0 à 10 % des plants, parfois jusqu’à 20 % dans le cas de la pourriture basale, favorisée par le temps chaud et humide.
Toujours en Montérégie-Ouest, la moisissure grise (Botrytis cinerea) est parfois présente sur de toutes jeunes plantules, suivant l’irrigation à la plantation. Les pourritures bactériennes augmentent à l’approche de la maturité. Un cas de tache cercosporéenne est rapporté.
Dans les autres régions, les maladies déjà rapportées demeurent stables.
La tache bactérienne demeure stable et se propage peu en Montérégie-Ouest.
La présence de jaunisse de l’aster est faible, mais tout de même plus répandue qu’habituellement. La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l’avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
À l’Île-d’Orléans, on rapporte un cas isolé et très tolérable de blanc.
En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, on note encore beaucoup de montaison hâtive. Du côté de la Montérégie-Ouest, les excès de chaleur ont plutôt occasionné des difformités, et on rapporte des pommes anormalement allongées.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |