RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La majorité des régions ont connu un début de période au-dessus des normales de jour et de nuit, puis un refroidissement entre le 18 et le 20 août. Des précipitations abondantes par endroits ont eu lieu le 19 et parfois le 20 août. Des précipitations sous forme d’orage parfois accompagné de grêle sont rapportées de façon localisée. Voir la carte des précipitations.
Les impacts des précipitations de cette semaine seront à surveiller puisqu’elles surviennent sur des sols souvent encore humides.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carotte
Les moins avancées ont 4-5 feuilles et la récolte se poursuit pour les carottes les plus avancées. La croissance est bonne et les récoltes sont de belle qualité en général. Dans certaines régions, les récoltes sont un peu ralenties par les pluies incessantes.
Céleri (Montérégie-Ouest seulement)
Les récoltes des céleris-branches se poursuivent et les plants les moins avancés ont 25-40 cm de hauteur. Dans le céleri-rave, les champs les plus avancés ont plus de 10 cm de diamètre (soit 1,4 à 3,25 pouces).
INSECTES DANS LA CAROTTE
Charançon de la carotte
Il n’y a pas eu de capture d’adultes de charançon cette semaine.
Pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez le bulletin d'information Le charançon de la carotte.
À noter que des recherches récentes indiquent que le stade pour le premier traitement pourrait être un peu décalé, car des traitements effectués au stade 3 à 4 feuilles seraient plus efficaces.
Mouche de la carotte
Le piégeage des populations de la 2e génération de la mouche de la carotte est toujours en cours dans plusieurs régions.
À ce jour, des captures confirmées par le LEDP ont été rapportées au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des captures non confirmées sont aussi rapportées en Montérégie. Il est à noter qu’il y a un délai entre les captures et le moment où elles sont rapportées.
Pour des détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez l'avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Cicadelles
Les cicadelles demeurent présentes dans plusieurs champs de carotte en Montérégie-Ouest, dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches. Des cas de jaunisse de l’aster ont été rapportés en Montérégie et au Bas-St-Laurent.
La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l'avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
Autres insectes dans la carotte
Les altises à tête rouge ont été observées dans la Capitale-Nationale, en Chaudière-Appalaches et en Montérégie-Ouest. Quelques traitements ciblés ont été faits en Chaudière-Appalaches et en Montérégie.
Les tétranyques ont été rapportées dans la Capitale-Nationale avec une activité en légère hausse.
En Montérégie-Ouest, les punaises ternes ont été observées avec des dommages, mais aucun traitement n’a été recommandé.
INSECTES DANS LE CÉLERI
Punaises ternes et punaises brunes
L’activité des punaises est en augmentation dans certains champs de céleri-rave (environ 20 % de plants porteurs d’adultes) et en diminution ou stable dans d’autres sites. Dans le céleri-branche, la présence des punaises est stable. Aucun traitement n’a été fait.
Autres insectes
La présence d’altise à tête rouge a été rapportée dans le céleri-rave (18 % de plants porteurs), mais aucun traitement n’a été effectué.
Les populations de pucerons, de thrips et de cicadelles sont demeurées stables ou en diminution et elles sont tolérables.
Une présence des chenilles défoliatrices a été rapportée en Montérégie et un traitement a été fait pour contrôler la population du ravageur.
MALADIES DANS LA CAROTTE
Les symptômes de tache cercosporéenne (Cercospora carotae) demeurent en hausse dans certains champs de Montérégie-Ouest, de Montréal-Laval-Lanaudière, de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Les traitements contre cette maladie se poursuivent.
Les symptômes d’Alternaria ont été rapportés dans certains champs de carottes en Montérégie. Quelques traitements ont été effectués en même temps que les traitements de Cercospora.
Des taches d’origine bactérienne sont observées en Capitale-Nationale et en Montérégie. L’origine la plus probable de ces tache est le pathogène Xanthomonas campestris pv carotae.
Des cas de pourriture molle sont également signalés dans Montréal-Laval-Lanaudière. L'incidence de la maladie est variable, mais plus importante dans les champs mal drainés.
MALADIES ET DÉSORDRES DANS LE CÉLERI
Les symptômes de brûlure cercosporéenne (Cercospora apii) sont observés dans certains sites de Montérégie. Des traitements ciblés ont été faits.
Quelques cas de septoria ont été observés dans le céleri-rave et le céleri-branche. Aucun traitement n’a été effectué pour l’instant. La maladie ne se propage pas très rapidement pour l’instant.
Les symptômes d’anthracnose et de fusariose demeurent relativement stables tandis que la pourriture bactérienne et la pourriture rose sclérotique sont en augmentation, ce qui explique les traitements dans certains champs ayant un historique.
Par ailleurs, des cas de cœur noirs sont également observés dans les céleris.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydriques et éoliennes, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |