L'arrivée de septembre apporte des conditions météorologiques saisonnières alors que la fin du mois d'août aura été marquée par des précipitations notables. La présence d'eau libre (pluie et rosée) sur les feuilles favorise les infections et la propagation des maladies dans les crucifères qui arrivent à maturité, notamment la pourriture molle bactérienne et la nervation noire. Du côté des maladies fongiques, les taches alternariennes causent des pertes à la récolte, notamment dans le brocoli et le chou-fleur dont les inflorescences sont affectées. De la pourriture sclérotique est également présente dans les champs, sans toutefois occasionner de dommages significatifs.
Nervation noire
Photo : Groupe PleineTerre
Taches alternariennes sur inflorescence mature de brocoli
Photo : CIEL
Enfin, le retour du temps frais est favorable au mildiou qu'on observe faiblement sur le feuillage du chou pommé et des crucifères-racines. Chez ces dernières, attention de ne pas confondre les symptômes du mildiou avec ceux de la rouille blanche (Albugo candida). Cette maladie, qui est peu documentée au Québec, peut causer des dommages sévères dans les crucifères-racines puisqu'une progression rapide des symptômes peut provoquer un arrêt de croissance de leur racine tubéreuse.
Les thrips sont à surveiller dans les champs de choux près du stade de la pommaison et destinés à l'entreposage. On observe d'ailleurs une pression variable du ravageur et des dommages. Par ailleurs, les populations de pucerons semblent être en diminution, tandis que l'activité des chenilles défoliatrices et de la cécidomyie du chou-fleur est généralement faible à modérée. Enfin, on observe quelques larves de mouche du chou dans les crucifères-racines.
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information 2024 N° 1 (herbicides), N° 2 (insecticides) et N° 3 (fongicides).