Les observations des membres du groupe d'experts ont débuté cette semaine. Une conférence téléphonique a lieu tous les lundis, jusqu’à la fin du mois de juin. Lors de cet échange, les collaborateurs transmettent de l'information sur les sujets suivants : accumulation de degrés-jours, évolution du développement des bourgeons, apparition des ravageurs et des maladies, état d’avancement des travaux sur le terrain et tout autre renseignement pertinent. À la suite de cette rencontre téléphonique, un avertissement, comme celui-ci, est produit et transmis à l’ensemble des abonnés du réseau.
Dessiccation hivernale
Selon nos collaborateurs, dans les secteurs exposés aux vents, les dommages de dessiccation hivernale sont plus élevés que la normale cette année sur les sapins Fraser. L'an dernier, ce type de dommage se retrouvait principalement sur les baumiers. Ces symptômes sont le résultat du dessèchement des aiguilles par le vent. Ce dommage est essentiellement esthétique, car les aiguilles affectées tombent, mais les arbres n’en meurent pas. Toutefois, les dégâts sévères peuvent retarder la vente des arbres. Les dommages pourraient être confondus avec le rouge des aiguilles, mais dans les cas de dessiccation hivernale, les aiguilles affectées ne portent pas de fructification de champignons.
Dégâts causés par la neige et la glace
Malgré la grande quantité de neige reçue cet hiver, peu d'arbres ou de branches ont été endommagés. Si des bris de branches sont observés, elles doivent être coupées près du tronc pour favoriser une guérison rapide et limiter l’entrée de maladies comme le chancre. Des dommages liés aux gels-dégels durant l’hiver ont aussi fait verser de jeunes arbres dans certaines plantations. Ces arbres doivent être replantés rapidement pour éviter le dessèchement des racines.
Chevreuils : des dommages supérieurs à la normale
Plusieurs collaborateurs rapportent des dommages importants de chevreuils à la suite de l’hiver, particulièrement dans le sapin Fraser. Les dommages esthétiques causés par l’alimentation des chevreuils durant l’hiver sont parfois, et trop souvent, irréversibles. Vous trouverez plus d’information sur ce problème dans les arbres de Noël en consultant ce document.
Puceron des pousses du sapin
Les clubs agroenvironnementaux commenceront le dépistage du puceron des pousses du sapin au début de la semaine prochaine. Selon le cumul actuel des degrés-jours, l'éclosion des oeufs n'est pas terminée dans la plupart des régions, sauf pour la Montérégie. Un nouvel outil est disponible pour le calcul des degrés-jours via la fiche Modèles prévisionnels de l’éclosion printanière de trois ravageurs des arbres de Noël au Québec.
Avant la pulvérisation, il ne faut pas oublier qu'en raison du mode d'action des insecticides homologués contre le puceron, il est important de bien ajuster le ou les pulvérisateurs utilisés, particulièrement de type canon. En effet, l'efficacité du traitement est directement reliée à la qualité de couverture du feuillage (angle du canon et taux d'application). Pour vous guider sur l'ajustement de deux types de canon, vous pouvez consulter la fiche suivante.
Maladies foliaires
Comme le débourrement des bourgeons n’est pas commencé, le feuillage n’est pas encore sensible aux maladies foliaires. Nous vous informerons de la maturation de ces champignons et des stratégies à appliquer pour lutter contre ces maladies. Le risque d’infection augmentera à partir de l’ouverture des bourgeons des arbres présentant des symptômes. Notez qu’il est possible d’enlever les balais de sorcière dès maintenant.
Tableau des observations régionales et stades de développement
Les observations des collaborateurs, sur le stade de développement des bourgeons et le cumul des degrés-jours de leur station, sont présentées dans ce tableau. Vous pouvez consulter les photos des stades de développement des bourgeons du sapin en cliquant ici.Protection des arbres de Noël 2019
Le bulletin d’information N° 4 du 2 mai 2019 décrit les principaux pesticides utilisés en production d’arbres de Noël, les doses à utiliser et les indices de risque des pesticides du Québec (IRPeQ), tant sur le plan de la santé que de l’environnement.Références et liens
Le bulletin d’information N° 5 du 7 mai 2018 regroupe la plupart des références québécoises utiles pour le secteur des arbres de Noël en phytoprotection.
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.