À surveiller : la progression de nombreuses maladies fongiques et bactériennes, surtout avec les averses et l’humidité élevée des derniers jours, de même que les thrips, les chenilles défoliatrices, la cécidomyie du chou-fleur, les pucerons et la punaise terne.
MALADIES
Plusieurs maladies continuent d’affecter les rendements dans les cultures de crucifères. Du côté des maladies fongiques, la pourriture sclérotique, la pourriture basale et les taches alternariennes (Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola) poursuivent leur progression, principalement dans les champs de chou pommé, de chou-fleur et de brocoli. Le mildiou est à surveiller puisque des symptômes ont été observés dans plusieurs régions sur les vieilles feuilles de rutabagas et de radis, ainsi qu'en Montérégie sur les vieilles feuilles de brocolis. Aussi, il semble que les cas de hernie des crucifères aient beaucoup augmenté au cours de la dernière semaine. Quant aux maladies bactériennes, de nouveaux cas de nervation noire sont encore rapportés et la pourriture molle bactérienne continue d’engendrer des pertes.
Avec l’humidité élevée des derniers jours, les conditions sont favorables au développement des maladies. Nous vous rappelons qu’il est important d’assurer une bonne ventilation sous les filets anti-insectes afin de limiter la progression des maladies. L’utilisation d’arceaux, un espacement adéquat entre les rangs et un bon désherbage sous les filets peuvent aider à assurer une bonne ventilation.
INSECTES RAVAGEURS
Des traitements phytosanitaires sont encore nécessaires par endroits afin de contrôler les chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou). De plus, des thrips sont observés dans les choux pommés qui arrivent à maturité. Enfin, la présence de ravageurs secondaires des cultures de crucifères, tels que la punaise terne dans le chou chinois et les pucerons dans plusieurs cultures, est rapportée dans plusieurs régions.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d’infestation de la cécidomyie du chou-fleur dans votre région. Les proportions de dégâts observés aux champs ont encore augmenté dans plusieurs secteurs. Comme les récoltes sont en cours dans plusieurs régions, nous vous rappelons qu’il est important de détruire et d’enfouir les résidus de culture dès la fin de la récolte, puisque les larves peuvent survivre sur les crucifères non déchiquetées et, ainsi, compléter leur cycle de vie; elles formeront alors la population émergente l’an prochain.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveaux de captures |
Abitibi-Témiscamingue | 1 | Modéré |
Bas-Saint-Laurent | 2 | Faible |
Capitale-Nationale | 3 | Faible à élevé |
Centre-du-Québec | 2 | Faible à élevé |
Chaudière-Appalaches | 3 | Faible à élevé |
Estrie | 2 | Élevé |
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine | 3 | Nul à modéré |
Laval/Lanaudière | 13 | Nul à très élevé |
Laurentides | 9 | Nul à élevé |
Mauricie | 4 | Modéré à élevé |
Montérégie | 9 | Nul à élevé |
Outaouais | 3 | Très faible à très élevé |
Saguenay—Lac-Saint-Jean | 13 | Très faible à très élevé |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc., et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.