Sur la Rive-Nord (Montréal), plusieurs foyers de mildiou dans le concombre ont été traités. Les conditions sont propices à la dispersion du pathogène. Le blanc est en augmentation dans toutes les cucurbitacées. Les autres maladies foliaires sont stables ou en légère augmentation. Les acariens sont parfois très nombreux.
Les conditions climatiques chaudes et humides se sont encore maintenues durant la période du 8 au 14 août. La quantité d’eau laissée par les orages et les averses est très variable d’un secteur à l’autre. C’est en Estrie que le cumul de pluie a été le plus élevé avec 91 mm d'eau tombée à Lennoxville durant la période.
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
D’autres foyers de mildiou (Pseudoperonospora cubensis) ont été détectés et traités depuis une semaine dans le concombre de transformation sur la Rive-Nord, dans la région de Montréal. Un premier foyer de mildiou a aussi été trouvé ce mercredi 15 août dans une parcelle sentinelle en Montérégie.
Compte tenu des conditions favorables au développement de la maladie, il est recommandé de faire des pulvérisations de fongicides spécifiquement contre le mildiou dans les champs de concombre de transformation et de concombre frais du sud du Québec, et dans les autres champs qui ont des antécédents de mildiou. Les traitements doivent être maintenus tous les 7 jours afin de ralentir l’évolution de la maladie. Un volume d’eau variant entre 500 et 700 L/ha est fortement suggéré afin de bien couvrir le feuillage. Les fongicides recommandés sont présentés dans ce tableau.
* Seuls les fongicides ayant fait l’objet d’essais au Michigan et en Ontario et qui ont démontré une très bonne efficacité contre le mildiou sont indiqués dans cette section.
Pour plus d’information sur le mildiou des cucurbitacées, veuillez consulter le bulletin d’information N° 3 du 16 août 2018.
Le blanc (Podosphaera xanthii et Erysiphe cichoracearum) est signalé partout au Québec dans la courgette, le concombre, la citrouille, le cantaloup et les courges d’hiver.
Stratégies de traitement contre le blanc
Pour les zucchinis, les courgettes et les concombres
Dès que la récolte est terminée, détruire les vieux plants afin qu’ils ne deviennent pas une source de contamination pour les champs plus jeunes ou les autres cucurbitacées. Dans les autres semis, commencer les traitements dès l’apparition des premiers symptômes avec des fongicides à sites d’actions spécifiques comme le QUINTEC (quinoxyfène), le VIVANDO (métrafénone) ou le QUADRIS TOP (azoxystrobine + difénoconazole). Ces produits sont généralement efficaces contre le blanc. Cependant, le pathogène peut rapidement développer des résistances si l’on ne fait pas de rotation parmi les différents groupes de résistance des fongicides.
En conformité avec plusieurs études ontariennes et américaines, le CABRIO (difénoconazole) a perdu de son efficacité contre le blanc. Par contre, il peut toutefois supprimer les autres maladies telles que la tache alternarienne, la pourriture noire et l’anthracnose.
Plusieurs fongicides ont été homologués contre le blanc ces dernières années. Vous pouvez consulter le bulletin d’information N° 2 du 30 mai 2018 (mis à jour le 20 juin 2018) pour voir tous les fongicides homologués contre cette maladie.
Pour les autres cucurbitacées
Nous suggérons de commencer les pulvérisations contre le blanc dès l’apparition des premiers symptômes. Quant aux stratégies de traitement, voir celles proposées ci-dessus pour les zucchinis, les courgettes et les concombres.
La pression exercée par les maladies est plutôt faible. On rapporte toutefois une légère augmentation de la tache angulaire dans le concombre, le melon et la courge. La tache alternarienne est également en hausse dans le concombre et le melon.
Pour connaître les produits de phytoprotection homologués contre les diverses taches foliaires, consultez le bulletin d'information N° 2 du 30 mai 2018 (mis à jour le 20 juin 2018).
Des foyers de tétranyque à deux points sont signalés dans le concombre, le melon et les courges dans de nombreuses régions. Des interventions peuvent encore être nécessaires. Consultez le bulletin d'information N° 2 du 30 mai 2018 (mis à jour le 20 juin 2018) pour connaître les produits homologués contre les acariens.
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.