Maïs sucré, Avertissement No 5, 29 juin 2018

Les captures de papillons de la 1^re génération de la pyrale bivoltine se sont poursuivies faiblement au cours de la dernière semaine. Les captures ont débuté dans la Capitale-Nationale (Île d'Orléans). Du dépistage a été effectué dans certains champs du Centre-du-Québec, de la Montérégie et des Basses-Laurentides. Quelques larves de pyrales ont été observées dans certains champs de la Montérégie. Quelques dommages (à de faibles niveaux ne nécessitant pas d’intervention) ont été observés dans un champ des Basses-Laurentides et quelques champs du Centre-du-Québec.

Montérégie, Laval, Lanaudière, Basses-Laurentides ainsi que les municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie et de l’Outaouais : Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Consultez l'avertissement N° 3 du 14 juin 2018 pour les détails.

Municipalités hâtives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches : Les captures de papillons de la pyrale bivoltine ont débuté vers le 22 juin dans une municipalité hâtive de la Capitale-Nationale (Île d'Orléans). Selon cette capture et le cumul des degrés-jours de croissance, nous prévoyons que les premières pontes devraient avoir lieu vers le 2 juillet dans les municipalités hâtives des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Ainsi, les premières larves dans ces régions devraient être observées vers le 7 juillet.

La 1^re génération de la pyrale bivoltine est généralement peu préoccupante à cause de la faible survie hivernale. Dans la plupart des cas, elle ne devrait pas justifier plus d’un traitement insecticide. Par contre, chez certains producteurs, elle peut être abondante et nécessiter plus d’une application. La décision quant au nombre d’interventions à effectuer doit tenir compte des niveaux antérieurs de dommages déjà observés dans les cultures de maïs hâtif et tardif. Nous recommandons le dépistage champ par champ afin de mieux cibler les dates et le nombre de traitements. Les champs qui sont particulièrement à surveiller et à protéger, s’il y a lieu, sont les champs de maïs cultivés avec paillis de plastique et/ou sous bâches, les champs semés tôt et les champs hâtifs semés sur un retour ou près d’un retour de maïs sucré tardif infesté par la 2^e génération de la pyrale bivoltine l’année précédente.
 
L’introduction des trichogrammes se fait plus tôt que les traitements insecticides conventionnels. En effet, les trichogrammes sont efficaces contre les œufs de la pyrale, contrairement aux traitements insecticides, qui eux, sont dirigés contre les larves. Les trichocartes doivent donc être installées avant le début de la ponte de la pyrale, dans les champs qui ont atteint ou dépassé le stade 4 à 6 feuilles. Pour les producteurs des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches qui désirent utiliser les trichogrammes contre la 1^re génération de la pyrale bivoltine, la première introduction doit donc être effectuée avant le 2 juillet (date de début de ponte de la pyrale).
 
Pour des informations détaillées sur la pyrale du maïs dans le maïs sucré, nous vous invitons à lire la fiche technique. Voici quelques informations tirées de cette celle-ci, en lien avec les traitements insecticides :

• De façon générale, ce sont les plants de maïs aux stades fin d’émergence des panicules et sortie des soies qui risquent d’avoir le plus de dommages aux épis si les pyrales ne sont pas contrôlées rapidement après l’éclosion.
• Lorsqu’un traitement insecticide est effectué, il est important de cibler les jeunes larves au moment où elles se nourrissent sur le feuillage du maïs ou les panicules émergées. Dans le cornet où les panicules ne sont pas encore déployées, elles peuvent être protégées des applications d’insecticides. Lorsque les panicules sont émergées, les larves se déplacent plus bas sur le plant à la recherche d’un endroit protégé et humide (ex. : elles creusent un trou pour entrer dans la tige), les rendant moins vulnérables aux insecticides. Le moment de l’application est donc important pour une bonne efficacité. 

 
Parmi tout le réseau de piégeage, aucun papillon du ver de l’épi n’a été capturé au cours de la dernière semaine. Nous vous tiendrons informé dès que des captures seront effectuées dans le réseau. Rappelons que les champs de maïs sucré sont le plus à risque lorsque les épis commencent à avoir des soies. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du sud par les vents.

 
Cette semaine, plusieurs collaborateurs du RAP Maïs sucré ont installé des pièges à phéromone pour capturer des papillons de légionnaire d’automne et de ver-gris occidental des haricots. Nous vous informerons des captures de papillons lorsque celles-ci débuteront.


Pour plus d’information

• Fiche technique sur la pyrale du maïs
• Fiche technique sur le ver de l’épi du maïs
• Vidéo sur le piégeage d’insectes dans le maïs sucré
• Bulletin d’information sur les bio-insecticides, les insecticides et les fongicides homologués dans la culture du maïs sucré en 2018 

Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.