RÉSULTATS DE DÉPISTAGE DE LARVES MATURES DU VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
Observations
En juillet dernier, des champs de maïs à risque ont été dépistés dans les régions de la Montérégie-Ouest et de l’Outaouais pour détecter la présence de masses d’œufs du ver-gris occidental des haricots (VGOH). Au cours des dernières semaines, un second dépistage a été effectué dans ces champs afin d’identifier la présence de larves du VGOH, le stade de développement, ainsi que la présence d’épis endommagés. Des champs dans la région de Lanaudière ont également été dépistés, car la présence de larves matures a été signalée. Le tableau ci-dessous dresse un portrait des données recueillies jusqu’à présent pour l’année 2017. Il est à noter qu’en plus des champs mentionnés dans le tableau, la présence de larves matures a été signalée à Saint-Jacques-Le-Mineur et Hemmignford en Montérégie-Ouest sur quelques épis. Un champ présentant 8 hybrides différents dans la région de Lanaudière a également été dépisté le 19 septembre. Environ 10 % des plants d’un des hybrides étaient porteurs de larves, ce pourcentage était d’environ 3 % dans les plants d’un second hybride et aucune larve ou aucun dommage n’ont été observés dans les autres hybrides. Cette différence observée entre les hybrides pourrait être expliquée par une différence de stade de croissance au moment de la ponte. Enfin, une observation de larves du VGOH à Saint-Odilon-de-Cranbourne en Chaudière-Appalaches, faite le 26 septembre, a été également rapportée au Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP).
Tableau 1 : Résultats de dépistages des œufs, des jeunes larves et des larves matures du VGOH effectués dans différentes régions du Québec
Stratégie d’intervention
À ce stade-ci, il n’est pas pertinent d’envisager un traitement insecticide, car les larves sont soit protégées à l’intérieur des épis, soit enfouies dans le sol.
La méthode la plus fiable pour évaluer la pertinence d’adopter une méthode de lutte pour contrer ce ravageur pour les prochaines années consiste à évaluer, quelques jours avant la récolte, le pourcentage de la surface des épis qui ont été endommagés. Le fait qu’il y ait présence de dommages significatifs dans un champ suggère qu’il y ait des risques que la situation se reproduise les années suivantes. La méthode recommandée est expliquée dans le paragraphe qui suit.
Seuls les hybrides qui produisent la toxine Vip3A offrent une protection efficace contre ce ravageur. La liste des technologies Bt homologuées au Canada contre le VGOH peut être consultée en cliquant ici.
Dépistage des dommages
Puisque les dommages sont répartis de façon inégale dans un champ, on recommande d'effectuer les observations sur 10 plants consécutifs du même rang et de répéter l'opération à 10 endroits du champ, pour un total de 100 plants. Noter le nombre de trous retrouvés sur chaque épi. Chaque épi doit ensuite être épluché complètement pour effectuer les observations. Évaluer et noter le pourcentage de la surface de l'épi qui est mangée ainsi que la présence de moisissures.
Pour noter vos observations de dommages sur les épis, vous pouvez vous servir du fichier Excel utilisé par le RAP Grandes cultures. Nous apprécierions recevoir ce fichier pour améliorer nos connaissances. Merci à l’avance de nous le transmettre à rapcerom@cerom.qc.ca.
Larve mature du ver-gris occidental des haricots Crédit photo : J.Saguez, CÉROM |
Cet avertissement a été rédigé par Claude Parent, agr., Julie Breault, agr., Isabelle Fréchette, agr., Stéphanie Mathieu, agr. et Julien Saguez, chercheur. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.