Pyrale bivoltine (2e génération) : les captures de papillons se poursuivent dans plusieurs régions. Dates de dépistage au champ pour les localités hâtives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches ayant un historique d’infestations. Ver de l’épi : quelques papillons ont été capturés au cours de la dernière semaine. Importance du piégeage à la ferme. Légionnaire d’automne : les captures de papillons se poursuivent et des larves ont été observées au champ. Importance du dépistage au champ. Ver-gris occidental des haricots : les captures de papillons ont beaucoup diminué, mais soyez vigilants. Chrysomèles, pucerons et rouille : surveillez les champs à risque.
PYRALE BIVOLTINE (2E GÉNÉRATION)
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (2e génération) débutent dans certaines régions et sont en augmentation pour d’autres régions. Des captures de papillons ont été effectuées sur des sites parmi les régions suivantes : Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Mauricie et Montérégie. Des collaborateurs de la Montérégie nous ont rapporté des observations au champ au cours de la dernière semaine. Dans certains champs, il y avait présence de masses d’œufs et/ou de jeunes larves.
Pour les régions de la Montérégie, de Laval, des Basses-Laurentides, de Lanaudière, ainsi que pour les municipalités hâtives des régions du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie et de l’Outaouais, les recommandations émises précédemment demeurent inchangées (voir l’avertissement N° 10 du 11 août 2017).
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (2e génération) ont commencé vers le 18 août dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Selon ces données de piégeage et le cumul des degrés-jours de croissance, nous prévoyons que les premières pontes devraient commencer vers le 28 août dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, dans les localités hâtives et ayant un historique d’infestations par la pyrale bivoltine (2e génération). Ainsi, les premières larves devraient être observées vers le 2 septembre dans ces localités. À partir du 28 août, visitez les champs menacés à intervalles réguliers pour y dépister, selon le cas, des masses d’œufs ou de jeunes larves de pyrale et intervenez au besoin.
Rappelons que la pression de la race bivoltine de la pyrale du maïs est plutôt faible dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Cependant, il y a des champs situés dans des secteurs avec des microclimats favorables où une 2e génération de cette race peut occasionner des dommages sur les épis.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre.
Au cours de la dernière semaine, quelques papillons du ver de l’épi ont été capturés à certains sites situés parmi les régions suivantes : Montérégie, Gaspésie, Laurentides et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Maintenez la surveillance de ce ravageur à l’aide de pièges à phéromones. Les champs de maïs sucré sont à risque lorsque les épis ont des soies fraîches. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs. À partir de la date de capture de papillons, la période de ponte de ce ravageur dure environ 10 jours. Les champs à risque sont donc 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les plus récentes captures de papillons à la ferme.
Si un traitement est effectué, il est suggéré d’utiliser un insecticide homologué à la fois contre le ver de l’épi et contre la pyrale du maïs. Pour tous les détails sur le piégeage du ver de l’épi, les méthodes de lutte, etc., consultez le bulletin d’information Le ver de l’épi du maïs : identification, biologie et stratégie d’intervention.
Les captures de papillons de la légionnaire d’automne se poursuivent. Des papillons ont été capturés à des sites situés dans les régions suivantes : Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des larves et des dommages ont été observés dans certains champs tardifs, notamment dans la Capitale-Nationale, la Chaudière-Appalaches et la Montérégie. Les papillons de légionnaire d’automne arrivent du sud des États-Unis par les vents et il est impossible de déterminer où ils se poseront. On ne peut savoir, avec certitude, qu'il y a présence de la légionnaire d’automne dans un champ qu’à l’aide de pièges à phéromone, ou encore, en dépistant les dommages dans le champ alors que les larves sont toujours présentes sur le feuillage.
Il est recommandé de dépister régulièrement vos champs de maïs sucré tardif afin de vérifier la présence de dommages et de larves sur le feuillage. Il est important d’intervenir à ce moment, puisque les jeunes larves sont encore sur le feuillage, et donc vulnérables aux insecticides. Plus tard, les larves se retrouvent dans les épis où elles se nourrissent des grains en formation et où elles sont difficiles, voire impossibles à contrôler. Si un traitement est effectué, il est recommandé d’utiliser un insecticide homologué à la fois contre la légionnaire d’automne et contre la pyrale du maïs.
Pour plus de renseignements, consultez le bulletin d’information Légionnaire d’automne dans le maïs sucré : biologie, surveillance, dépistage et stratégies d’intervention.
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) dans le réseau grandes cultures ont diminué beaucoup au cours de la dernière semaine. Jusqu’à maintenant cette année, aucun dommage dans des champs de maïs sucré ne nous a été rapporté. Nous vous recommandons tout de même de maintenir la surveillance des champs à risque, particulièrement en Montérégie-Ouest et en Outaouais. Pour plus d’information sur le dépistage du VGOH dans le maïs sucré, consultez l’avertissement N° 10 du 11 août 2017.
CHRYSOMÈLE, PUCERONS ET ROUILLE
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont observés localement dans certains champs. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer des champs de maïs-grain, où les soies sont moins attirantes, vers des champs de maïs sucré aux soies plus fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Les collaborateurs qui nous ont rapporté des observations de chrysomèles cette semaine ont précisé qu’elles s’alimentaient surtout sur le feuillage ou les croix, ce qui n’entraîne pas de dommages aux épis, mais la vigilance est de mise. Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs et les moyens de lutte, consultez le bulletin d’information La chrysomèle des racines du maïs dans le maïs sucré : identification, biologie et stratégies d’intervention.
Des collaborateurs ont noté la présence de pucerons dans plusieurs champs, mais à de faibles niveaux, notamment dans la Capitale-Nationale, la Chaudière-Appalaches et la Montérégie. Dans plusieurs cas, les pucerons n’étaient pas sur les épis. Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Pour plus de renseignements, consultez le bulletin d’information Les pucerons dans le maïs sucré.
Dans certains champs, on rapporte la présence de rouille sur le feuillage de certains cultivars de maïs sucré tardif, mais dans la plupart des cas les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. Le premier moyen de défense contre la rouille est la résistance ou la tolérance variétale. Pour les autres cultivars, il peut parfois être nécessaire d’intervenir avec un fongicide pour protéger le maïs sucré tardif. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention. Seuls les traitements réalisés avant le stade « croix » seraient utiles.
À consulter
Bulletins d’information :
Pyrale du maïs dans le maïs sucré : biologie, surveillance, dépistage et stratégies d’intervention
Le ver de l’épi du maïs : identification, biologie et stratégie d’intervention
Les pucerons dans le maïs sucré
Légionnaire d’automne dans le maïs sucré : biologie, surveillance, dépistage et stratégies d’intervention
La chrysomèle des racines du maïs dans le maïs sucré : identification, biologie et stratégies d’intervention
Insecticides et fongicides homologués dans la culture du maïs sucré en 2017
Vidéo :
Le piégeage d’insectes dans le maïs sucré (pyrale du maïs, ver de l’épi, légionnaire d’automne)
Collaboration : Bonduelle Canada, Claude Parent et RAP Grandes cultures.
Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.