CONDITIONS MÉTÉO ET SITUATION ACTUELLE
Cette semaine, le Québec a reçu entre 20 et 90 mm de pluie avec des précipitations parfois très localisées. Des rosées étaient présentes lorqu’il ne pleuvait pas la nuit.
Les températures sont demeurées très élevées en début de période puis le mercure a baissé depuis samedi pour se rapprocher des normales. Malgré cela et les nuits fraîches, le cumul des degrés jours est bien au-dessus des normales saisonnières et même de l’année dernière. Montmagny a accumulé 81 degrés-jours au-dessus de la moyenne 1981-2010 et Pépinière Saint-Modeste (Bas-Saint-Laurent), 277 degrés-jours! C’est en moyenne 2,7 degrés-jours de plus que la normale chaque jour depuis le 15 mai. Non seulement les cultures se développent plus rapidement, mais les ravageurs également.
Les récoltes vont bon train. On note une augmentation des maladies qui apprécient l’humidité soutenue, mais une diminution de l’activité des insectes et acariens.
Voici les liens d'Agrométéo Québec pour cette semaine :
| Rappel : Météo et applications de fongicides |
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Pour les fongicides de contact qui ne sont pas absorbés par les tissus végétaux, on estime en général que :
Quant aux fongicides pénétrants systémiques ou translaminaires, il est recommandé de les appliquer 12 heures avant un épisode de pluie important. Ces produits pénétreront mieux dans le feuillage par temps humide et nuageux, lorsque la cuticule est souple et que les stomates sont ouverts. Les applications de produits pénétrants sont moins efficaces par temps sec et ensoleillé, lorsque la cuticule des feuilles est plus cireuse, sans compter le fait que ces produits peuvent être dégradés par les rayons solaires et les micro-organismes.
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Maladies
Mildiou (Phytophthora infestans)
Un nouveau cas de mildiou a été déclaré dans la pomme de terre dans la Capitale-Nationale. Il n’y aucun cas dans la tomate rapporté à ce jour. Comme les conditions sont propices au développement du mildiou avec les précipitations et les longues périodes de mouillure du feuillage, il est recommandé de maintenir l’assiduité dans le dépistage et la régie de phytoprotection, dès que l’entrée au champ sera à nouveau possible. Veuillez consulter l’alerte N° 1 du 14 août 2024 pour les conditions propices et les interventions recommandées.
Si vous suspectez un cas de mildiou, contactez votre agronome, un conseiller régional du MAPAQ et/ou les avertisseurs du sous-réseau Solanacées pour vous aider à identifier la maladie. Un envoi d’échantillon au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) est également recommandé.
Anthracnose
Il est normal de la voir en fin de saison sur les fruits mûrs. Lors des traitements, il faut s’assurer de choisir un fongicide qui cible cette maladie.
Les zones atteintes sont circulaires et déprimées. Les symptômes évoluent vers l’apparition de cercles bruns concentriques, puis le développement de microsclérotes noirs. Lorsque l’humidité relative est élevée, une sporulation de couleur saumon peut se manifester.
Autres maladies fongiques
Les collaborateurs rapportent une hausse des cas de pourriture sclérotique, de P. capsici avec des symptômes sur fruits ainsi que d'alternariose et de tache septorienne.
Avec l’humidité de l’air, le blanc et la moisissure olive sont en augmentation en tunnel et en champ.
Maladies bactériennes
La pression et le développement du chancre, de la moucheture et de la tache bactériennes varient selon les sites.
Insectes et acariens
Punaises
Peu d’individus sont présents, l’activité est ralentie et peu de dommages sur les fruits sont observés.
Tétranyques
La pression des tétranyques varie selon les sites, mais elle est faible en général et concentrée en foyers. Avec la baisse des températures et de la luminosité, ainsi que l’augmentation de l’humidité, l’activité de ces acariens ralentit.
Aleurodes
Ces petites mouches blanches qui ne causaient, jusqu’ici, pas de problème à l’extérieur des serres, sont observées en tunnel et en champ. Comme il a été dit dans l’avertissement de la semaine dernière, elles sécrètent du miellat où peut se développer de la fumagine. Ceci entraîne une réduction de la photosynthèse. De plus, cet insecte piqueur-suceur peut transmettre des virus. Un cas de virus latent de l’épinard lui est d’ailleurs attribuable dans un tunnel en Montérégie.
Problèmes abiotiques
Avec les fortes précipitations, des fentes de croissance, des microfendillements et des fruits craqués sont observés.
Comme chez la tomate, l’anthracnose, la pourriture sclérotique et P. capsici sont en augmentation.
D’après les collaborateurs, la progression des maladies bactériennes varie beaucoup en fonction des sites et des variétés cultivées.
Insectes et acariens
Punaises
Maladies
La pourriture sclérotique, la verticilliose et l'alternariose sont généralement en augmentation. Quelques collaborateurs ont également observé des dommages d’anthracnose sur les fruits.
Insectes et acariens
Aleurodes
En Outaouais, c’est plutôt dans les aubergines que les mouches blanches sont actives. Toutefois, aucun dommage n’est actuellement rapporté.
Doryphore, pucerons, punaises, altises et cicadelles
Ces ravageurs sont présents, mais généralement peu actifs. Un dépistage demeure important afin de vérifier si un traitement est nécessaire.
Tétranyques
Il y a une hausse d’activité des tétranyques sous le vieux feuillage.
CERISE DE TERRE
Maladies
Alternariose et cercosporiose
Des cas sont rapportés à des pressions variables allant de très faibles à 75 % du feuillage atteint selon les sites.
Les virus sont en augmentation sur certains sites.
Insectes et acariens
Pour les pucerons, le tétranyque, la chrysomèle trirayée de la pomme de terre, la punaise terne et les cicadelles, les populations sont faibles ou nulles, aucun traitement n’est justifié.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Riva Khanna, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
