1. Chercheuse (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Selon les modèles prévisionnels, les températures élevées des dernières semaines réduisent le développement des apothécies et le risque d’infection du soya par la pourriture à sclérotes dans la majorité des régions, et ce, jusqu’au 13 juillet prochain. Dans plus de 60 champs de soya suivis dans le cadre du RAP Grandes cultures et des projets de recherche menés par l’équipe en phytopathologie du CÉROM, aucune apothécie n’a été observée jusqu’à maintenant.
Les apothécies (voir photo), champignons produisant les spores infectieuses de la pourriture à sclérotes, nécessitent des conditions fraîches (< 25 °C) et humides pour germer. Les températures élevées actuelles créent des conditions défavorables au développement des apothécies, mis à part dans quelques secteurs.
Les secteurs à risque selon les modèles prévisionnels (du 9 au 13 juillet) sont les suivants : Matawin (Lanaudière), le secteur de Papineau-Labelle et du Mont-Tremblant (Laurentides), La Pêche (Outaouais) et Saint-Éphrem-de-Beauce (Chaudière-Appalaches). Les secteurs de Beauceville (Chaudière-Appalaches) et de Victoriaville (Centre-du-Québec) sont maintenant à faible risque selon les modèles prévisionnels. Les autres secteurs et régions sont à faible risque selon les modèles prévisionnels, et ce, jusqu'au 13 juillet, en raison des températures chaudes prévues cette semaine. Chaque semaine et ce, jusqu’à la fin du stade critique du soya (fin R3 – premières gousses), le niveau de risque pour chaque région sera publié par le RAP Grandes cultures deux fois par semaine, soit les mardis et les vendredis.
Pour de plus amples informations concernant la maladie, vous pouvez vous référer à la fiche technique La pourriture à sclérotes chez le soya et l'avertissement N° 11 du 5 juillet 2024.
*L'information tirée des modèles prévisionnels ne prend pas en compte le stade de développement de la culture. Il appartient au producteur ou au conseiller d'évaluer si la culture est à un stade propice pour l'infection, soit entre les stades R1 et R3. L’utilisation d’un modèle pour la prévision des risques de l’infection d’un champ donné est un outil d’aide à la décision, mais ne peut se substituer au jugement du producteur ou du conseiller. Le RAP Grandes cultures et le CÉROM ne peuvent être tenus responsables de tout dommage de quelque nature que ce soit.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.