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MALADIES BACTÉRIENNES
Différencier les symptômes de maladies des dommages abiotiques
De manière générale, une apparition soudaine et généralisée indique une cause abiotique, alors qu’une apparition par foyer ou sur des plants isolés avec une progression graduelle indique plutôt une maladie.
Charlotte Coutin-Beaulieu, agr. (Bio-Action)
Symptômes et traitements
Vous pouvez consulter l’avertissement N° 3 du 5 juin 2024 pour la prévention des maladies bactériennes, notamment lors de la taille des drageons de tomate, ainsi que ces fiches techniques qui présentent la biologie et les symptômes du chancre bactérien et de la moucheture bactérienne.
Début des traitements bactéricides
Dans la tomate, les premiers traitements sont appliqués dès l’apparition des premiers foyers d’infection, ou à l’installation de la première corde, selon l’historique de la ferme et le marché. Pour les autres cultures, on peut attendre les premiers symptômes.
Moments et fréquence des traitements
En général, on recommande de faire les applications de cuivre avant la pluie, car les ions de cuivre seront relâchés par la présence d’un film d’eau sur le feuillage des plantes. Par conséquent, il est essentiel de vérifier l’étiquette du produit, car le volume d’eau dans la bouillie est particulièrement important. Dans le cas d’autres produits à action bactéricide, les étiquettes mentionnent parfois de les appliquer après la pluie.
L’action des bactéricides est protectrice et non systémique. Cela signifie que le nouveau feuillage n’est pas protégé par les applications antérieures à son développement. Les produits sont délavés par des averses supérieures à 25 mm étant donné qu'aucun bactéricide ne possède d'action translaminaire ou systémique.
La présence de doryphores et de tétranyques a également nécessité des traitements à quelques endroits en Montérégie et dans les Laurentides. Une première masse d’œufs de punaise pentatomide a été observée en Montérégie.
Aucune maladie n’est signalée cette semaine.
Les populations de puceron demeurent faibles et les seuils sont rarement atteints, sauf dans les cas où des pucerons dans les têtes des jeunes plants ont nécessité des traitements.
AUBERGINE
La présence d’adultes de doryphore est signalée en Chaudière-Appalaches, Lanaudière, Montérégie, Laurentides et Outaouais. La ponte s’est intensifiée depuis la semaine dernière. Une gestion manuelle des adultes et des masses d’œufs peut être faite lorsque les surfaces le permettent.
En Montérégie, Laurentides et Outaouais, les premières larves sont observées. Il faut attendre l’arrivée des jeunes larves pour commencer les traitements; un dépistage régulier permettra de déceler l’atteinte du seuil de traitement. Référez-vous à l’avertissement Nº 3 du 5 juin 2024 pour le seuil d’intervention et la stratégie de traitement.
Les punaises ternes, les pucerons et les cicadelles sont à surveiller.
Aucune maladie n’est rapportée cette semaine.
CERISE DE TERRE
Les premières larves de chrysomèle trirayée sont signalées, ainsi qu’une augmentation des adultes et des masses d’œufs. Quelques traitements ont été effectués sur les larves; l'évolution de la population est à surveiller.
Lorsque d’autres plantes de la famille des solanacées sont présentes dans l’environnement immédiat, la chrysomèle trirayée peut s’y attaquer, mais l’insecte préfère la cerise de terre.
Les œufs de la chrysomèle trirayée ressemblent beaucoup à ceux du doryphore. Selon le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ, les œufs du doryphore sont plus allongés, plus dressés à la verticale et sont luisants et propres, tandis que ceux de la chrysomèle sont un peu moins effilés, moins dressés et sont souvent recouverts d’une substance visqueuse.
Le TROUNCE est homologué en régie biologique contre les coléoptères et semble être efficace sur les larves de chrysomèle trirayée lorsque la pression le justifie. Aucun seuil de traitement n’est reconnu, mais celui recommandé pour le doryphore de la pomme de terre peut servir de référence (voir l'avertissement N° 3 du 5 juin 2024).
Les tétranyques signalés la semaine dernière ont nécessité un premier traitement dans un cas.
Aucune maladie n’est rapportée cette semaine.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
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