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Cucurbitacées, Avertissement No 3, 12 juin 2024

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Cucurbitacées
La pluie a été bénéfique pour les semis et les plantations; la croissance est bonne. Les récoltes de primeurs dans la courgette et le concombre ont débuté. La chrysomèle rayée du concombre est présente. Les premiers papillons du perceur de la courge sont signalés. Quelques cas de jaunissement physiologique ont été observés.

 
ÉTAT DES CULTURES
 
La croissance des plantules et des transplants est bonne. La pluie tombée entre le 7 et le 10 juin a réhumidifié le sol suffisamment, sans faire trop de zones d'accumulation d'eau. Les récoltes de courgettes se poursuivent et celles des cornichons de primeurs débutent dans quelques régions.
 
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
 

INSECTES RAVAGEURS
 
La pluie a pu éloigner temporairement la chrysomèle rayée du concombre, mais soyez aux aguets dans les champs sans traitement de semences insecticide. L'insecte est maintenant signalé dans toutes les régions, en nombre variable. Si vous devez faire des pulvérisations, afin de protéger les pollinisateurs, faites-les en soirée, après 19 h. Pour connaître les seuils d'intervention, consulter la fiche technique Chrysomèle rayée du concombre. 
 
Des traitements dirigés contre la chrysomèle auront aussi un effet significatif sur les collemboles qui sont rapportés par plusieurs collaborateurs. Lorsqu'ils sont nombreux sur de très jeunes plantules, les collemboles peuvent faire des dégâts considérables, en criblant le feuillage. Aussitôt le stade de la première feuille atteint, les plants ne sont plus à risque.
 
Quelques punaises de la courge ont été observées dans des champs de courges et de citrouilles en Montérégie et au Centre-du-Québec, depuis une semaine. Les punaises occasionnent des dégâts par leurs piqûres d’alimentation. Avec son stylet, la punaise perce les tissus des plantes et interrompt le transport des nutriments via le xylème, ce qui provoque le flétrissement des feuilles, des tiges ou des vignes dans la portion au-dessus de la piqûre. Ces dégâts ressemblent au flétrissement bactérien. De plus, la littérature américaine rapporte que la punaise de la courge peut être vectrice de la maladie bactérienne ''Cucurbit yellow vine disease (CYVD)''. Des traitements spécifiquement réalisés contre cet insecte sont toutefois rarement nécessaires, car le seuil d’intervention se situe à une (1) masse d’œufs par plant.
 
Image Agri-Réseau

Punaise de la courge (Anasa tristis

Photo : LEDP (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Masse d'oeufs de la punaise de la courge sous feuille de courge d'hiver

Photo : Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)

 
 
LE PERCEUR DE LA COURGE, UN INSECTE QUE L'ON SURVEILLE! 
 
Dans la semaine du 3 juin, les collaborateurs du réseau de surveillance RAP du perceur de la courge (Melittia cucurbitae) ont mis en place des pièges de type Héliothis avec la phéromone du perceur de la courge. Le but du réseau est de monitorer l’arrivée et la présence du papillon dans les champs de cucurbitacées au Québec. Un premier papillon nouvellement émergé a été observé à Louiseville, en Mauricie, ainsi qu'en Montérégie, à proximité des cultures de cucurbitacées.
 
Image Agri-Réseau

Perceur de la courge (Melittia cucurbitae)

Photo : LEDP (MAPAQ)


Les œufs sont pondus individuellement sur la partie inférieure de la tige principale. Ils commencent habituellement à éclore 14 jours après la ponte. Les nouvelles larves s’enfoncent immédiatement dans les tiges, où elles s’alimentent des tissus végétaux. Le développement larvaire se complète généralement en quatre à six semaines.

L’alimentation des larves détruit le tissu vasculaire des plantes et interrompt le flux de sève ainsi que l’acheminement des nutriments des racines vers les fruits. À long terme, les tiges infestées se remplissent d’excréments visqueux et humides et les plants flétrissent de façon permanente. L’inspection des plants infestés peut révéler un trou d’entrée où la larve s’est enfoncée dans la tige. Les trous sont généralement entourés d’excréments semblables à de la sciure de bois.

Les champs de petite dimension sont plus à risque, car un plus grand nombre d’œufs sont pondus par plant et conséquemment, les nombreuses larves qui peuvent se trouver dans la tige tuent le plant. Les courgettes sont particulièrement vulnérables aux dommages du perceur de la courge. Toutefois, les courges Butternut, les concombres et les melons ne sont habituellement pas attaqués. 

Mis à part les filets d’exclusion, il n’y a pas d’autre moyen de lutte actuellement. Aucun insecticide n’est homologué contre le perceur de la courge au Canada.

 

DÉSORDRES PHYSIOLOGIQUES SIGNALÉS
 
Jaunissement physiologique
Ici et là, on observe des plants de zucchini, de citrouille et de courge qui présentent une ou des feuilles avec des taches jaunes diffuses qui commencent à la base des nervures principales en allant vers les extrémités. Ces taches jaunes ne sont pas causées par un pathogène. Bien qu’irréversibles, elles n’altèrent en rien la santé des plantes ni le rendement en fruits. On ne connaît pas l’origine de ce phénomène.
 
Image Agri-Réseau

Jaunissement physiologique sur une courge d'hiver

Photo : Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)

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Jaunissement physiologique sur un plant de citrouille, 10 juin 2024

Mathieu Pigeon (Ferme Agri G. & M.)


Macules physiologiques
On peut constater très fréquemment, sur plusieurs variétés de zucchinis, de citrouilles et de courges, la présence de taches anguleuses argentées sur les feuilles. Elles sont provoquées par un décollement local de l’épiderme. La présence d’une couche d’air entre l’épiderme et le parenchyme est à l’origine de cet aspect argenté. Ces taches argentées qui suivent les nervures n’affectent en rien la santé ou le rendement du plant et aucune intervention n'est requise.
 
Image Agri-Réseau

Jeune plant de citrouille sans macule physiologique à gauche et plant avec macules physiologiques à droite

Photo : Isabelle Couture, agr. (MAPAQ)
 

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Cucurbitacées
Date de publication : 12 juin 2024
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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