Météo : retour aux températures normales et vents forts. Stade de développement : début de la floraison pour la framboise d'été et boutons verts dégagés pour la framboise d'automne. Traitements préventifs contre la moisissure grise, la cladosporiose et la rouille se poursuivent. Autres maladies stables pour le moment. Anthonomes toujours présents. Tétranyques : présence variable. Mouche du framboiser.
MÉTÉO EN BREF
Les températures chaudes et humides du début de la semaine ont laissé place à un retour dans les normales saisonnières à partir du 24 mai. Les précipitations ont été moins élevées que prévu et les accumulations ont été très variables selon les régions, soit entre 10 à 60 mm. Les vents ont été soutenus encore cette semaine. Des orages et des vents forts ont eu lieu à quelques reprises cette semaine, notamment le 28 mai. On rapporte des dommages au feuillage et aux boutons floraux liés à ces vents forts en Montérégie-Est. La saison 2024 poursuit son avance sur la saison 2023, avec un écart d'environ 60 degrés-jours. Le détail de la météo de la dernière semaine se trouve dans le sommaire agrométéorologique du 22 au 28 mai 2024.
STADES DE DÉVELOPPEMENT
MALADIES
Moisissure grise, cladosporiose et rouille
Les traitements préventifs visant la moisissure grise (et la cladosporiose indirectement) ont débuté ou se poursuivent selon les régions. Les traitements préventifs se poursuivent également pour les sites ayant eu une forte pression de rouille jaune en 2023, notamment pour la variété d'été Festival et la variété d'automne Pathfinder.
Les traitements préventifs visant la moisissure grise (et la cladosporiose indirectement) ont débuté ou se poursuivent selon les régions. Les traitements préventifs se poursuivent également pour les sites ayant eu une forte pression de rouille jaune en 2023, notamment pour la variété d'été Festival et la variété d'automne Pathfinder.
Maladies causant le dépérissement
Du pourridié des racines et de la tumeur du collet sont encore rapportés cette semaine, mais leur progression demeure faible. Des plants présentant des symptômes de dépérissement semblables au pourridié des racines ont été envoyés au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ, mais Phytophthora sp. n'a pas été détecté. Dans les trois cas, il s'agissait plutôt d'un complexe de champignons formé de Cylindrocarpon sp. et Fusarium sp. Ces champignons étant généralement opportunistes, ils peuvent avoir profité de blessures causées par des facteurs biotiques (ex. : ravageurs, autres maladies) ou abiotiques (ex. : gel, bris mécanique des racines, etc.).
Brûlure des dards
De la brûlure des dards est toujours observée cette semaine. Des traitements fongicides préventifs ont été faits ou sont prévus prochainement sur des sites problématiques pour protéger les pousses annuelles. Pour plus de détails, consultez la fiche technique Brûlure des dards.
RAVAGEURS
Anthonomes
Des anthonomes sont rapportés encore cette semaine, mais leur présence et les dommages sont assez faibles sur plusieurs sites. Pour les champs ayant dépassé le seuil et où le nombre de boutons coupés était important, des traitements ont été recommandés. Pour en savoir plus sur la méthode de dépistage et les seuils d'intervention, consultez la fiche technique Les anthonomes dans le fraisier.
On nous a informés qu'en raison d'un problème de production, il y a actuellement un problème d'approvisionnement pour le MALATHION, seul insecticide homologué contre l'anthonome dans la framboise. La situation est temporaire, mais la date de retour à la normale est inconnue. À noter que si des traitements sont prévus contre d'autres ravageurs, certains de ces insecticides peuvent avoir un effet indirect sur l'anthonome; référez-vous à l'affiche Production fruitière intégrée Framboise - Édition 2024-2025 pour connaître les cotes d'efficacité.
Mouche du framboisier (pégomyie)
Des dégâts de mouche du framboisier (pégomyie) ont été observés de façon faible à modérée sur quelques sites en Estrie, en Montérégie et au Centre-du-Québec. On rappelle qu'il s'agit d'une petite mouche brunâtre semblable à la mouche domestique, mais deux fois plus petite. La larve cause des symptômes similaires à ceux de l’anneleur du framboisier, soit un flétrissement de la tête des nouvelles tiges. En présence de pégomyie, un seul anneau est observé sur la tige, contrairement à l’anneleur où l’on retrouve deux anneaux sur la tige. Dès l'apparition des dommages, coupez les tiges infestées environ 10 cm en dessous du point de flétrissement. Les tiges peuvent être détruites ou simplement laissées au sol, où elles sécheront, ce qui causera la mort de la larve.
On nous a informés qu'en raison d'un problème de production, il y a actuellement un problème d'approvisionnement pour le MALATHION, seul insecticide homologué contre l'anthonome dans la framboise. La situation est temporaire, mais la date de retour à la normale est inconnue. À noter que si des traitements sont prévus contre d'autres ravageurs, certains de ces insecticides peuvent avoir un effet indirect sur l'anthonome; référez-vous à l'affiche Production fruitière intégrée Framboise - Édition 2024-2025 pour connaître les cotes d'efficacité.
Mouche du framboisier (pégomyie)
Des dégâts de mouche du framboisier (pégomyie) ont été observés de façon faible à modérée sur quelques sites en Estrie, en Montérégie et au Centre-du-Québec. On rappelle qu'il s'agit d'une petite mouche brunâtre semblable à la mouche domestique, mais deux fois plus petite. La larve cause des symptômes similaires à ceux de l’anneleur du framboisier, soit un flétrissement de la tête des nouvelles tiges. En présence de pégomyie, un seul anneau est observé sur la tige, contrairement à l’anneleur où l’on retrouve deux anneaux sur la tige. Dès l'apparition des dommages, coupez les tiges infestées environ 10 cm en dessous du point de flétrissement. Les tiges peuvent être détruites ou simplement laissées au sol, où elles sécheront, ce qui causera la mort de la larve.
TÉTRANYQUES ET AUTRES RAVAGEURS
La présence de tétranyques est variable selon les sites. La pression est généralement faible à modérée, mais pour certaines framboisières, les tétranyques sont en augmentation et des traitements ont été recommandés. La présence d'acariens prédateurs indigènes est variable, mais généralement faible. Pour savoir reconnaître les prédateurs des tétranyques, référez-vous à l'avertissement N° 6 du 15 mai 2024. Des punaises ternes adultes et une faible présence de larves sont rapportées cette semaine. Pour le moment, aucune intervention n'a été recommandée. Les chenilles et les bytures sont stables encore cette semaine.
Quelques observations de pucerons en framboisière nous sont rapportées cette semaine. Portez une attention particulière à ce ravageur, car certaines espèces peuvent transmettre des virus. C’est le cas notamment d’Amphorophora agathonica qui est associé au genre Rubus et qui est vecteur du virus de la mosaïque du framboisier. À noter qu’il peut produire plusieurs générations par année sous nos conditions. Pour plus d'information, vous pouvez consulter la fiche d'IRIIS phytoprotection Puceron du framboisier. On nous rapporte également les premières observations de chrysopes et de coccinelles adultes, des prédateurs naturels de pucerons.
Quelques observations de pucerons en framboisière nous sont rapportées cette semaine. Portez une attention particulière à ce ravageur, car certaines espèces peuvent transmettre des virus. C’est le cas notamment d’Amphorophora agathonica qui est associé au genre Rubus et qui est vecteur du virus de la mosaïque du framboisier. À noter qu’il peut produire plusieurs générations par année sous nos conditions. Pour plus d'information, vous pouvez consulter la fiche d'IRIIS phytoprotection Puceron du framboisier. On nous rapporte également les premières observations de chrysopes et de coccinelles adultes, des prédateurs naturels de pucerons.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Patenaude, agr., M. Sc. (MAPAQ) et révisé par Stéphanie Tellier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Framboise ou le secrétariat du RAP. Édition : Mathieu Côté, agr. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
