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Conditions météorologiques : températures fraiches ou de saison, avec peu de précipitations. Développement de la culture : progression des semis très variable. Insectes et acariens : aucune activité pour le moment, mais celle du doryphore à surveiller. Maladies : rien à signaler, malgré une levée un peu lente par endroits; prévention du mildiou de la pomme de terre. Mauvaises herbes : début des interventions, bien lire les étiquettes des produits.
Régions | Superficies ensemencées* | Stades de la culture (primeur) |
Montérégie-Est et Montérégie-Ouest | 20 à 35 %** | Début émergence à germination avancée |
Outaouais | ND | ND |
Lanaudière et Laurentides | 60 à 100 % | Début émergence à germination avancée |
Centre-du-Québec et Mauricie | 20 à 90 % | Germination avancée |
Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches | 25 à 100 % | Craquement du sol à germination avancée |
Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue | 0 à 5 %** | ND |
Selon le modèle prévisionnel disponible sur Agrométéo Québec, les premiers adultes du doryphore de la pomme de terre devraient débuter leur activité vers le 21 ou 22 mai dans les secteurs de la Montérégie-Ouest et de Lanaudière, et vers le 31 mai dans la région de Québec, si l'on connaît des températures saisonnières au cours des prochains jours. Cette information intéressera davantage les producteurs qui ont opté pour une régie de contrôle foliaire contre le doryphore (soit sans traitement insecticide dans le sillon ou sur le planton).
Aucune activité larvaire ou de dommages sur plantons (ex. : perforations) reliés aux vers fil-de-fer (taupins) n'a été signalée pour le moment.
Aucun cas de pourriture de plantons et aucune infection de rhizoctone brun sur les germes n’ont encore été rapportés depuis le début de la saison, incluant les semis faits hâtivement en avril (15 avril par endroits).
Du côté des semences, des collaborateurs rapportent une qualité variable de certains lots (selon leur provenance et/ou le cultivar) avec des défauts touchants, entre autres, un calibre inadéquat, une germination avancée et quelques pourritures bactériennes et/ou fongiques. Les cultivars prévus ne sont plus toujours disponibles au moment de la livraison. Des normes de qualité sont applicables aux tubercules de semence et doivent être respectées au point de réception.
Concernant le mildiou de la pomme de terre, comme déjà mentionné, la prévention débute maintenant. Voici quelques pratiques ou régies qui peuvent être réalisées à la ferme à cette période-ci :
- Début du suivi des volontaires (repousses de pomme de terre dans des parcelles qui étaient en pomme de terre en 2023 et qui sont en rotation en 2024), particulièrement si le mildiou a déjà été observé dans ces parcelles. La survie des volontaires à l’hiver est compromise si une température du sol sous -2,8 ºC (27 ºF) a eu lieu pendant au moins 120 heures, à 10 cm de profondeur (Wharton et Kirk, 2008, en anglais). Ces conditions pourraient ne pas avoir été atteintes dans certains champs, il ne faut donc pas prendre de chance avec les volontaires et les détruire immédiatement. Avant leur destruction, vous pourriez faire analyser, sans frais, un échantillon de volontaires issus d’un champ infesté en 2023 au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection pour vérifier s’il est porteur du mildiou, même s'il est asymptomatique (consultez votre conseiller régional du MAPAQ de votre région à ce sujet).
- Choix des outils de détection et de prévention. Par exemple : dépistage agricole, modèle prévisionnel (ex. : Miléos), capteurs de spores.
- Rester vigilant sur la localisation des zones à risque : avec le nombre élevé de cas de mildiou l'année dernière dans les tomates et les pommes de terre (petites et grandes superficies), la maladie pourrait se déclarer à différents endroits.
Des applications de désherbants en prélevée de la culture ont débuté dans des secteurs du sud et du centre de la province. Avant leur utilisation, il est important de bien lire l’étiquette du ou des produits choisis, comme mentionné dans l’avertissement N° 1 du 10 mai 2024. Par exemple, pour réduire les risques de phytotoxicité possible à la culture selon le produit utilisé, il faut éviter de pulvériser sur les plants de pomme de terre, et aussi éviter d’appliquer un produit juste avant de fortes pluies annoncées (possible migration du produit trop profondément dans le sol).
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du sous-réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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