Les captures de papillons de VGOH sont en forte augmentation dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures. Dans le réseau Maïs sucré, de 1 à plus de 300 papillons ont été capturés sur 28 sites dans toutes les régions. Des masses d’œufs nous sont rapportées principalement dans les régions chaudes, mais soyez vigilants dans toutes les régions. De jeunes larves sont observées sur quelques sites hâtifs, avec des traitements prévus.
Rappelons que le VGOH pond surtout dans des champs en sol sableux et lorsque le maïs est autour du stade de sortie des croix. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez encore plus vigilants. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire. Lors du dépistage, tenez compte de l’activité des ennemis naturels pour le contrôle du VGOH.
Aucun seuil d’intervention n’a été établi spécifiquement pour le Québec. Selon l’Université du Michigan, un traitement phytosanitaire pourrait être envisagé lorsque 1 % des plants sont porteurs de masses d’œufs dans le maïs sucré frais. Ce taux est de 4 % pour le maïs de transformation.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré et les photos ci-dessous.
1. Masse d’œufs près de l’éclosion; 2. Jeunes larves dans la croix; 3. Jeune larve dans un épi.
Photos : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
PYRALE DU MAÏS
Bivoltine
- Montérégie, Laval et municipalités hâtives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 5 août.
- Les premières larves devraient être actives à partir du 10 août.
- Municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie, de l’Outaouais et municipalités tardives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 12 août.
- Les premières larves devraient être actives à partir du 17 août.
Univoltine
Quelques nouvelles captures de papillons de la pyrale du maïs univoltine ont été effectuées dans la dernière semaine dans les régions de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent. Les recommandations émises dans l’avertissement Nº 7 et l’avertissement Nº 9 demeurent les mêmes. Les collaborateurs du réseau rapportent de nouvelles masses d’œufs et de jeunes larves dans quelques régions allant de la Mauricie à la Gaspésie. Pour les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2022.
Larve d'une pyrale du maïs dans une tige de maïs
Photo : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
Le tableau suivant, extrait de la fiche technique Le ver de l’épi du maïs, présente les intervalles de traitements en fonction du nombre de papillons capturés et de la température maximale quotidienne. La fréquence des pulvérisations est plus élevée par temps chaud, car certains insecticides (ex. : pyréthrinoïdes) se dégradent plus rapidement dans ces conditions. Également, le développement des larves et du maïs sucré est accéléré avec une augmentation des températures.
AUTRES RAVAGEURS
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne ont été en légère augmentation. Des captures ont été réalisées dans plusieurs régions allant de la Montérégie au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Une faible présence de masses d’œufs ou de jeunes larves est rapportée sur un site dans la Capitale-Nationale. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Pucerons
Des collaborateurs nous rapportent une très faible pression de pucerons dans certains champs de maïs sucré, surtout au niveau des feuilles et des croix. Le seuil d’intervention recommandé en Ontario est de 10 % des épis portant plus de 20 pucerons, mais le niveau de tolérance peut être plus élevé selon l’entreprise. Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Les pucerons dans le maïs sucré.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |