Conditions météo : températures plutôt de saison avec des précipitations légères. Développement de la culture : poursuite de bonnes conditions de croissance. Insectes : doryphore actif, activité de la cicadelle de la pomme de terre stable, sauf en Montérégie. Maladies : aucun cas de mildiou, activité plutôt localisée de la brûlure hâtive, début de jambe noire.
Pour la période du 1er au 7 juillet 2022, des températures près ou sous les moyennes de saison ont été enregistrées un peu partout, et toujours un peu plus fraîches dans les secteurs du nord et de l’est de la province. Quelques nuits sous la barre du 10 °C ont été observées dans plusieurs régions, dont le 4 juillet avec des valeurs aussi basses que 4 à 6 °C par endroits (voir le sommaire agrométéorologique). Du côté des précipitations, elles ont varié de faibles à plutôt légères en quantité, mais elles ont été plus notables dans les secteurs centraux, principalement les 1 et/ou 5 juillet (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Dans la prochaine semaine, soit du vendredi 8 au jeudi 14 juillet, Environnement Canada prévoit à nouveau des températures près ou sous les moyennes de saison, quoiqu’un peu plus chaudes dans les secteurs du sud de la province. Généralement, peu de précipitations sont attendues, avec un peu plus pour le début de semaine selon le secteur (avec de 5 à 15 mm possibles).
Les collaborateurs rapportent la poursuite d’une croissance bonne et régulière de la culture à peu près partout en province, sans stress ou désordres abiotiques anormaux. Cependant, on rapporte un manque à la levée parfois important dans des parcelles du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, en lien avec les fortes précipitations du printemps. La tubérisation est élevée en plusieurs endroits, et ce, pour la majorité des cultivars, avec une phase de grossissement graduelle des tubercules. L'irrigation est maintenant davantage nécessaire dans certains secteurs du sud et du centre de la province. Les chantiers pour le buttage sont encore en cours dans plusieurs régions. Les récoltes de primeurs se poursuivent ou vont débuter dans les secteurs du sud (ex. : Montérégie, Lanaudière). On rapporte présentement une belle qualité générale, avec peu de défauts, sauf un peu de gale localement (voir la photo). Le tableau ci-dessous présente le stade de développement moyen de la primeur ou des parcelles les plus avancées à travers la province.
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades les plus avancés (pour la primeur) selon l'information reçue des collaborateurs. Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.
Même si les températures ne sont pas des plus élevées, la pression du doryphore de la pomme de terre demeure importante dans certains secteurs du sud, augmente plus au centre et reste encore faible plus à l’est. Surtout dans le sud et le centre de la province, des masses d’œufs et des larves de différents stades sont présentes dans certains champs. De grosses larves ont commencé à se laisser tomber sur le sol pour s’y enfouir. Des traitements insecticides dans le sillon ou sur le planton continuent à perdre de leur efficacité dans ces mêmes secteurs, et davantage aux endroits avec une pression des adultes qui était plus forte au printemps. Selon les résultats des dépistages, un contrôle foliaire a été ou sera fait selon la parcelle. On rappelle qu’il faut opter pour un insecticide d’un groupe de résistance différent de celui utilisé au semis afin de ne pas favoriser le développement d’une résistance, mais aussi pour obtenir une efficacité optimale de l’intervention.
L’activité de la cicadelle de la pomme de terre (CPT) ne semble pas avoir trop progressé au cours de la dernière période, selon le piégeage effectué par des collaborateurs. Il y a une exception alors que l’on rapporte une pression plus élevée dans des secteurs de la Montérégie, avec un début d’activité de nymphes, mais sans symptômes apparents de leur activité sur les plants, pour le moment. Le dépistage de ce bioagresseur devrait donc se poursuivre ou débuter selon la région. Un seuil indicatif de 25 individus/piège/semaine (essais du CIEL) est utilisé présentement par des collaborateurs. L'utilisation de ce seuil doit être jumelée à un dépistage et à plusieurs facteurs dont le cultivar, la période de la saison, le stade de développement de la culture, la vigueur des plants et la quantité de biomasses foliaires, la présence ou non de nymphes dans la parcelle, le nombre et le positionnement des pièges dans la parcelle, etc. Donc, il est conseillé de vérifier le seuil mentionné sur une petite superficie avant de l’étendre à l’ensemble de la culture. Les cultivars de pomme de terre à peau rouge et ceux de type rond blanc seraient plus sensibles aux attaques de la CPT. Plus d’informations sur la CPT sont disponibles en consultant ce bulletin d'information.
La présence d’autres ravageurs sous surveillance par le RAP est signalée par des collaborateurs, mais leur pression ne justifiait pas d’intervention en particulier, du moins pour le moment (sauf pour les pucerons en régions semencières). On peut mentionner des punaises ternes adultes et des altises (régions du centre), des méloés cendrés, des vers gris (mais moins que prévu) et la pyrale du maïs (région du Saguenay–Lac-Saint-Jean).
Aucun cas de mildiou de la pomme de terre n’a été rapporté au Québec depuis le début de la présente saison. Également, aucune capture de spores du champignon n’a été faite selon les informations transmises par des collaborateurs dans certaines régions en province. Même si les précipitations ont été moins fréquentes au cours de la dernière période, des périodes à risque ont été identifiées par endroits (modèle prévisionnel MILÉOS), en lien avec une hygrométrie parfois élevée certaines nuits (rosées matinales notables). Une protection devrait donc se maintenir selon la parcelle, surtout pour celles plus végétatives. Selon le site Web du USA Blight, il n’y a pas eu de nouveaux cas de mildiou déclarés récemment en Amérique du Nord. Cependant, un autre site rapporte la présence de la maladie dans quelques champs du secteur de la Fraser Valley en Colombie-Britannique, loin de notre province.
Les symptômes reliés à l’activité de la brûlure hâtive ont continué de progresser dans des secteurs de la Montérégie et de Lanaudière, mais de manière bien variable selon le cultivar et la parcelle. En général, le tout est encore restreint au feuillage de l’étage inférieur des plants. Ailleurs en province, on ne rapporte pas d’activité ou une modeste présence localement. Des conditions de stress dans des champs au stade de la floraison ou postfloraison (plants plus sénescents) peuvent favoriser le développement des champignons du genre Alternaria.
Des interventions préventives contre la dartrose se poursuivent selon la région et l’historique de la maladie sur la ferme. Habituellement, les symptômes de cette maladie ne sont pas observables avant la mi-juillet dans les secteurs plus au sud de la province. Un peu comme pour la brûlure hâtive, la dartrose apparaît lorsque les plants sont sénescents ou affaiblis par d'autres maladies ou carences.
Des premiers cas de jambe noire sont rapportés par endroits dont en Mauricie, au Centre-du-Québec et dans Lanaudière (voir la photo).
CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Pour la période du 1er au 7 juillet 2022, des températures près ou sous les moyennes de saison ont été enregistrées un peu partout, et toujours un peu plus fraîches dans les secteurs du nord et de l’est de la province. Quelques nuits sous la barre du 10 °C ont été observées dans plusieurs régions, dont le 4 juillet avec des valeurs aussi basses que 4 à 6 °C par endroits (voir le sommaire agrométéorologique). Du côté des précipitations, elles ont varié de faibles à plutôt légères en quantité, mais elles ont été plus notables dans les secteurs centraux, principalement les 1 et/ou 5 juillet (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Dans la prochaine semaine, soit du vendredi 8 au jeudi 14 juillet, Environnement Canada prévoit à nouveau des températures près ou sous les moyennes de saison, quoiqu’un peu plus chaudes dans les secteurs du sud de la province. Généralement, peu de précipitations sont attendues, avec un peu plus pour le début de semaine selon le secteur (avec de 5 à 15 mm possibles).
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE
Les collaborateurs rapportent la poursuite d’une croissance bonne et régulière de la culture à peu près partout en province, sans stress ou désordres abiotiques anormaux. Cependant, on rapporte un manque à la levée parfois important dans des parcelles du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, en lien avec les fortes précipitations du printemps. La tubérisation est élevée en plusieurs endroits, et ce, pour la majorité des cultivars, avec une phase de grossissement graduelle des tubercules. L'irrigation est maintenant davantage nécessaire dans certains secteurs du sud et du centre de la province. Les chantiers pour le buttage sont encore en cours dans plusieurs régions. Les récoltes de primeurs se poursuivent ou vont débuter dans les secteurs du sud (ex. : Montérégie, Lanaudière). On rapporte présentement une belle qualité générale, avec peu de défauts, sauf un peu de gale localement (voir la photo). Le tableau ci-dessous présente le stade de développement moyen de la primeur ou des parcelles les plus avancées à travers la province.
Stade de développement moyen de la culture en province pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP (en date du 6 juillet 2022)
| Régions | Stade de la culture (primeur) |
| Montérégie-Est et Montérégie-Ouest | Floraison à postfloraison, tubercules 6 à 10 cm |
| Outaouais | Floraison, tubercules 6 à 7 cm |
| Lanaudière et Laurentides | Floraison à postfloraison, tubercules 5 à 9 cm |
| Centre-du-Québec et Mauricie | Floraison, tubercules 4 à 7 cm |
| Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches | Floraison, tubercules 3 à 6 cm |
| Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue | Bouton floral, tubercules 2 à 3 cm |
Même si les températures ne sont pas des plus élevées, la pression du doryphore de la pomme de terre demeure importante dans certains secteurs du sud, augmente plus au centre et reste encore faible plus à l’est. Surtout dans le sud et le centre de la province, des masses d’œufs et des larves de différents stades sont présentes dans certains champs. De grosses larves ont commencé à se laisser tomber sur le sol pour s’y enfouir. Des traitements insecticides dans le sillon ou sur le planton continuent à perdre de leur efficacité dans ces mêmes secteurs, et davantage aux endroits avec une pression des adultes qui était plus forte au printemps. Selon les résultats des dépistages, un contrôle foliaire a été ou sera fait selon la parcelle. On rappelle qu’il faut opter pour un insecticide d’un groupe de résistance différent de celui utilisé au semis afin de ne pas favoriser le développement d’une résistance, mais aussi pour obtenir une efficacité optimale de l’intervention.
L’activité de la cicadelle de la pomme de terre (CPT) ne semble pas avoir trop progressé au cours de la dernière période, selon le piégeage effectué par des collaborateurs. Il y a une exception alors que l’on rapporte une pression plus élevée dans des secteurs de la Montérégie, avec un début d’activité de nymphes, mais sans symptômes apparents de leur activité sur les plants, pour le moment. Le dépistage de ce bioagresseur devrait donc se poursuivre ou débuter selon la région. Un seuil indicatif de 25 individus/piège/semaine (essais du CIEL) est utilisé présentement par des collaborateurs. L'utilisation de ce seuil doit être jumelée à un dépistage et à plusieurs facteurs dont le cultivar, la période de la saison, le stade de développement de la culture, la vigueur des plants et la quantité de biomasses foliaires, la présence ou non de nymphes dans la parcelle, le nombre et le positionnement des pièges dans la parcelle, etc. Donc, il est conseillé de vérifier le seuil mentionné sur une petite superficie avant de l’étendre à l’ensemble de la culture. Les cultivars de pomme de terre à peau rouge et ceux de type rond blanc seraient plus sensibles aux attaques de la CPT. Plus d’informations sur la CPT sont disponibles en consultant ce bulletin d'information.
La présence d’autres ravageurs sous surveillance par le RAP est signalée par des collaborateurs, mais leur pression ne justifiait pas d’intervention en particulier, du moins pour le moment (sauf pour les pucerons en régions semencières). On peut mentionner des punaises ternes adultes et des altises (régions du centre), des méloés cendrés, des vers gris (mais moins que prévu) et la pyrale du maïs (région du Saguenay–Lac-Saint-Jean).
MALADIES
Aucun cas de mildiou de la pomme de terre n’a été rapporté au Québec depuis le début de la présente saison. Également, aucune capture de spores du champignon n’a été faite selon les informations transmises par des collaborateurs dans certaines régions en province. Même si les précipitations ont été moins fréquentes au cours de la dernière période, des périodes à risque ont été identifiées par endroits (modèle prévisionnel MILÉOS), en lien avec une hygrométrie parfois élevée certaines nuits (rosées matinales notables). Une protection devrait donc se maintenir selon la parcelle, surtout pour celles plus végétatives. Selon le site Web du USA Blight, il n’y a pas eu de nouveaux cas de mildiou déclarés récemment en Amérique du Nord. Cependant, un autre site rapporte la présence de la maladie dans quelques champs du secteur de la Fraser Valley en Colombie-Britannique, loin de notre province.
Les symptômes reliés à l’activité de la brûlure hâtive ont continué de progresser dans des secteurs de la Montérégie et de Lanaudière, mais de manière bien variable selon le cultivar et la parcelle. En général, le tout est encore restreint au feuillage de l’étage inférieur des plants. Ailleurs en province, on ne rapporte pas d’activité ou une modeste présence localement. Des conditions de stress dans des champs au stade de la floraison ou postfloraison (plants plus sénescents) peuvent favoriser le développement des champignons du genre Alternaria.
Des interventions préventives contre la dartrose se poursuivent selon la région et l’historique de la maladie sur la ferme. Habituellement, les symptômes de cette maladie ne sont pas observables avant la mi-juillet dans les secteurs plus au sud de la province. Un peu comme pour la brûlure hâtive, la dartrose apparaît lorsque les plants sont sénescents ou affaiblis par d'autres maladies ou carences.
Des premiers cas de jambe noire sont rapportés par endroits dont en Mauricie, au Centre-du-Québec et dans Lanaudière (voir la photo).
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
