Tipule des prairies : dommages observés dans des champs de céréales d'automne.
Des dommages causés par la tipule des prairies en Chaudière-Appalaches ont été rapportés au RAP Grandes cultures. Les cultures affectées sont du seigle d’automne et du blé d’automne (Saint-Odilon-de-Cranbourne et Saint-Joseph-de-Beauce). C’est la première fois, au Québec, que des dommages de tipule des prairies sont rapportés en automne. Généralement, les dommages surviennent au printemps, mais les conditions climatiques chaudes de cette saison semblent avoir accéléré le développement du ravageur. La vigilance est donc de mise pour les champs semés avec des céréales d’automne, et pour les prairies, particulièrement dans les régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale et de l'Estrie.
Les champs infestés par la tipule des prairies présentent de larges zones dénudées. Ces dommages sont souvent localisés dans des baissières où le sol demeure plus humide. Afin de répertorier la présence de la tipule des prairies et des dommages aux grandes cultures dans toutes les régions du Québec, le RAP Grandes cultures invite tous les producteurs et leurs conseillers à signaler la présence de l’insecte ou de dommages en faisant parvenir la
fiche de signalement dûment remplie à
rapcerom@cerom.qc.ca.
Champ de blé d’automne affecté par la tipule des prairies
Photo : C. Demers, agr. (Opticonseils)
La larve de tipule des prairies peut être confondue avec celle d’un ver gris, mais leur comportement permet de les distinguer lorsqu’on les dérange : la tipule se tortille, tandis que le ver gris s’enroule sur lui-même. Cette
fiche technique vous présente les caractères distinctifs de ces deux ravageurs. Si vous doutez de l’identification de l’insecte, vous pouvez communiquer avec votre
responsable régional au MAPAQ afin de faire confirmer votre diagnostic ou l’envoyer au
Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection.
Larve d’une tipule des praires
Photo : P. Petrauskas (Club Agroenvironnemental de l’Estrie)
Si des dommages sont observés, il est possible de travailler le sol en surface, dès cet automne, avant une période de « beau temps », ou au printemps. Cette action perturbera les larves qui seront soumises à la chaleur, à la sécheresse et à la prédation (oiseaux, moufettes, ratons, etc.). Au printemps prochain, un resemis pourrait être envisagé dans les zones affectées. Actuellement, il n’existe
aucun insecticide homologué au Canada pour intervenir contre ce ravageur dans les grandes cultures.
Des renseignements complémentaires sur la biologie du ravageur et les stratégies d’intervention sont présentés dans la fiche technique
Tipule des prairies du RAP Grandes cultures.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été révisé par Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseur du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.