Pendant la période du 1er au 7 septembre, les températures de jour comme de nuit ont été généralement dans les normales saisonnières ou légèrement au-dessus, mis à part le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie qui ont connu 3 et 4 jours sous les normales de saison. Toutes les régions ont connu un ou des épisodes de précipitations significatives, mais le nombre de jours et les quantités reçues varient d'une région à l'autre (voir la carte des précipitations).
Carottes
Les récentes précipitations ont favorisé l’apparition de nouveaux feuillages dans la plupart des régions. Dans Lanaudière, l’insuffisance en eau a été constante, et le volume foliaire est toutefois encore limité. La venue de nouvelles feuilles tarde, mais les racines ont une belle longueur dans l’ensemble des champs.
Céleri (Montérégie-Ouest seulement)
Les récoltes se poursuivent dans le céleri-branche et le céleri-rave.
Mouche de la carotte
On rapporte très peu de captures en Montérégie-Ouest, souvent aucune dans plusieurs champs. Les seuils d’intervention n’ayant pas été atteints, aucun traitement n’a été effectué. La seule autre capture a été rapportée dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (Bonaventure).
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte
On ne rapporte aucune activité notable d’autres ravageurs dans la carotte.
Insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les punaises ternes, particulièrement les larves, sont encore très actives. Quelques traitements ont été effectués dans le céleri-branche et dans le céleri-rave pour contrôler leurs dommages et leur nombre trop élevé.
Comme la semaine dernière, la présence des pucerons est pratiquement nulle, et celle des altises à tête rouge est faible et tolérable. Des dommages de mineuses sont rapportés, mais ils sont habituellement tolérés s’ils se retrouvent sur le feuillage non commercialisé.
La présence de thrips a eu généralement peu d’effets. Les dommages causés par l’activité des tétranyques ont été généralement tolérables, mais parfois significatifs. Ces dommages, une décoloration du feuillage qui devient pâle et grisâtre, sont fréquemment observés par foyers.
Tache cercosporéenne (Cercospora carotae) et tache alternarienne (Alternaria dauci)
Dans la carotte, on note une augmentation importante des symptômes de tache cercosporéenne en Montérégie-Ouest. Certaines variétés plus sensibles, telles que ‘Apache’, sont particulièrement atteintes. Plusieurs traitements sont effectués. Dans Lanaudière, la maladie, plutôt stable, se maintient sur les vieilles feuilles; des traitements réguliers sont effectués dans tous les champs. On rapporte une légère augmentation autour de la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches. Des traitements ont été réalisés sur quelques sites, particulièrement sur les sites où le nouveau feuillage est affecté. Les symptômes de tache alternarienne à l’Île-d’Orléans demeurent stables.
Les symptômes de pourriture blanche sclérotique sont parfois en augmentation dans certains champs de Montérégie-Ouest. Ces symptômes de pourriture sclérotique font une faible apparition dans la Capitale-Nationale (Île-d’Orléans), alors que ceux de blanc rapportés la semaine dernière sont stables.
Dans le céleri, on rapporte un premier cas de tache septorienne dans un champ de céleri-rave. Cette maladie peut occasionner de fortes pertes, surtout dans le céleri-branche. Sa propagation hors des premiers foyers observés est à surveiller. La présence de symptômes d’autres maladies foliaires, comme la cercosporose, l’anthracnose et la tache alternarienne, est plutôt stable et se limite à quelques foyers.
La stratégie à adopter contre les maladies foliaires dans le céleri se trouve dans l’avertissement N°11 du 26 juillet 2018.
Dans les maladies de sol, on note une forte augmentation de pertes à la récolte en raison des pourritures sclérotiques et bactériennes dans le céleri-rave. Ces pertes sont faibles dans le céleri-branche.
Dans le céleri, en Montérégie-Ouest, les symptômes de gerçure du pétiole (carence en bore) sont peu nombreux. Ceux de cœur noir (carence en calcium) sont relativement peu nombreux dans le céleri-rave, mais tendent à augmenter dans le céleri-branche, à la suite de la longue canicule.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez la section « Stratégie d’intervention contre la nécrose marginale (brûlure de la pointe) dans la laitue, et le cœur noir dans le céleri » présentée dans les pages 4 et 5 de l’avertissement No 4 du 2 juin 2005. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement No 6 du 12 juin 2008.
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
- Cultures de couverture : Les pratiques agricoles de conservation, Habiter le sol par les racines
- Cultures de couverture : un vaste choix et de multiples usages
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Innovations in Cover Crops (outil de décision pour culture de couverture; français/anglais).
- Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
|