PRÉSENCE CONFIRMÉE DU KOCHIA À BALAIS RÉSISTANT AUX HERBICIDES
DES GROUPES 2 ET 9 AU QUÉBEC
L’emploi des herbicides du groupe 2 (p. ex. PURSUIT, CLASSIC ou PINNACLE) est très répandu au Québec et la résistance à ce groupe d’herbicide se développe rapidement, soit après seulement quelques années d’utilisation. Par ailleurs, le glyphosate demeure de loin l’ingrédient actif le plus vendu au Québec, représentant 43,7 % des ventes de pesticides en 2019. La présence de kochia résistant aux herbicides du groupe 2 et au glyphosate est inquiétante et complique les opérations de désherbage chimique, limitant ainsi le nombre de matières actives efficaces disponibles.
En octobre 2020, le RAP Malherbologie signalait la présence d’une première forte infestation de kochia à balais, toujours dans un champ de soya de la Montérégie-Est. Les tests de détection de la résistance aux herbicides effectués alors démontraient que cette population ne présentait pas de gènes de résistance.
Pour plus d’information
- IRIIS phytoprotection Kochia à balais
- Herbier du Québec Kochia à balais
- Malherbologie, avertissement Nº 1 du 21 avril 2021
SUIVI DE LA CROISSANCE DE L'AMARANTE TUBERCULÉE
En collaboration avec Brigitte Duval, agr., Stéphanie Mathieu, agr., Véronique Samson, agr., Karine Fortier-Brunelle, agr. (MAPAQ), Sandra Flores-Mejia, Ph. D. (CÉROM) et Fairouz Dif, agr. (Club Conseil Profit-eau-sol)
Biosécurité
- Utiliser des équipements de protection individuelle comme des couvre bottes, des survêtements et des gants, puis les retirer à la sortie du champ et en disposer adéquatement.
- Éviter de stationner le véhicule trop près du champ infesté et s’assurer de sa propreté avant de repartir.
- Nettoyer la machinerie agricole à la sortie du champ infesté.
Pour plus d'information
- Fiche technique Amarante tuberculée
- Fiche technique Différenciation entre les espèces d'amarantes
- IRIIS phytoprotection Amarante tuberculée
- La biosécurité dans le secteur des grains
IDENTIFICATION DE MAUVAISES HERBES
Pour confirmer l'identification du kochia à balais ou de l'amarante tuberculée, vous pouvez envoyer des photos par courriel à l'adresse mauvaiseherbe@mapaq.gouv.qc.ca. En cas de doute, le LEDP du MAPAQ vous indiquera s'il est nécessaire d'envoyer un échantillon pour effectuer un test moléculaire. Le LEDP procédera aussi aux tests de détection de la résistance s’il y a lieu. Pour connaître la procédure d'envoi d'un échantillon, vous pouvez consulter le document Envoi des échantillons au LEDP aux pages 7 et 8. Pour connaître les tarifs associés aux différentes analyses moléculaires, vous pouvez consulter le document Services et tarification du LEDP.
TESTS CLASSIQUES DE DÉTECTION DE LA RÉSISTANCE
D’ailleurs, il s’agit d’un bon moment pour la récolte de graines de toutes les espèces pour lesquelles de la résistance est soupçonnée. Les graines devraient provenir de plusieurs plants qui ont survécu au traitement herbicide et l’échantillon devrait contenir au moins 1 000 graines.
Pour plus de détails sur l’envoi des graines, vous pouvez consulter le document sur l'échantillonnage des graines matures.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |