Synthèse des observations
Les faits saillants des deux dernières semaines
Tomate
Concombre
Poivron
Aubergine
Céleri
Haricot
Échalote et ciboulette
Laitue
Problématique | Sites touchés/ Sites observés |
Niveau de pression | Évolution | |
Concombre (24 sites) | ||||
Ravageurs | Aleurode du tabac | 1/24 | Faible | = |
Chrysomèle rayée du concombre | 4/24 | Élevé | H | |
Criquets à pattes rouges | 1/24 | Faible | = | |
Tétranyques à deux points | 4/24 | Moyen | = | |
Puceron du melon | 2/24 | Moyen | H | |
Punaise terne | 2/24 | Moyen | = | |
Punaise de la courge | 1/24 | Faible | = | |
Thrips | 4/24 | Moyen | = | |
Maladies | Alternariose | 2/24 | Moyen | = |
Moisissure olive (Cladosporiose) | 5/24 | Élevé | H | |
Tache concentrique (Corynesporiose) | 1/24 | Faible | 1re observation | |
Blanc | 2/24 | Moyen | H | |
Maladies des racines et du collet (Fusarium, Pythium, Verticillium) |
4/24 | Moyen | = | |
Flétrissement bactérien | 2/24 | Élevé | = | |
Plectosphaerella sp. | 2/24 | Faible | 1re observation | |
Tomate (20 sites) | ||||
Ravageurs | Aleurodes | 2/20 | Moyen | = |
Sphinx de la tomate | 1/20 | Faible | B | |
Tétranyques à deux points | 1/20 | Moyen | = | |
Thrips | 1/20 | Faible | = | |
Maladies | Alternariose | 3/20 | Moyen | = |
Blanc | 7/20 | Moyen | H | |
Botrytis | 2/20 | Moyen | = | |
Moisissure olive (Cladosporiose) | 6/20 | Moyen | H | |
Sclérotinia | 1/20 | Moyen | = | |
Stemphyliose | 2/20 | Moyen | 1re observation | |
Poivron (13 sites) | ||||
Ravageurs | Puceron rose du tabac | 1/13 | Élevé | B |
Puceron vert du pêcher | 7/13 | Moyen | = | |
Punaise terne | 1/13 | Moyen | H | |
Tétranyques à deux points | 2/13 | Moyen | = | |
Thrips | 2/13 | Moyen | = | |
Maladies | Fumagine | 1/13 | Moyen | H |
Aubergine (7 sites) | ||||
Ravageurs | Puceron rose du tabac | 1/8 | Moyen | = |
Puceron vert du pêcher | 3/8 | Moyen | H | |
Tétranyques à deux points | 1/7 | Moyen | = | |
Thrips | 4/8 | Moyen | H | |
Céleri (3 sites) | ||||
Ravageurs | Criquets | 1/3 | Moyen | 1re observation |
Maladies | Fusarium sp. | 1/3 | Moyen | 1re observation |
Pectobacterium carotovorum (Pourriture molle bactérienne) |
1/3 | Moyen | 1re observation | |
Échalotte et ciboulette (2 sites) | ||||
Ravageurs | Teigne du poireau | 2/2 | Élevé | 1re observation |
Thrips | 1/2 | Élevé | 1re observation | |
Haricot (2 sites) | ||||
Altises | 1/2 | Faible | H | |
Ravageurs | Chrysomèle rayée du concombre | 1/2 | Faible | 1re observation |
Punaises de la courge | 1/2 | Faible | 1re observation | |
Thrips | 1/2 | Faible | H | |
Laitue (1 site) | ||||
Ravageurs | Puceron de la pomme de terre | 1/1 | Moyen | H |
La stemphyliose a été détectée pour la première fois au Québec dans deux serres de tomate. C’est une maladie causée par un champignon qui se maintient facilement sur les débris végétaux de la tomate et autres hôtes alternatifs. Elle est essentiellement aérienne et cause de minuscules taches brunâtres, lesquelles peuvent s’agrandir pour occuper de larges portions du limbe dans des conditions particulièrement humides. Les taches s’éclaircissent et finissent par prendre une teinte grisâtre au fur et à mesure qu’elles se nécrosent et qu’elles sèchent. Il y a plusieurs hôtes alternatifs cultivés (poivron, aubergine) ou sauvages (Solanum sp.) de cette maladie, et elle est dispersée par le vent et les éclaboussures d’eau. Son développement est favorisé par des conditions climatiques humides (pluie, rosée, aspersions, condensation dans les serres) et par des températures élevées (optimum entre 23 et 27 °C).
Aucun fongicide n’est homologué pour lutter contre cette maladie. Les méthodes de lutte consistent en l’élimination des plants affectés et des plantes hôtes intermédiaires. Une densité de plantation plus faible, qui favorise une meilleure aération et un bon ressuyage après les aspersions, peut permettre d’éviter le développement de la maladie. La désinfection de la serre (sol et structure) après une infection est primordiale afin d’éviter une réinfection l’année suivante. Privilégiez les cultivars résistants (gène Sm), qui sont nombreux. Communiquez avec votre semencier, car plusieurs cultivars possèdent le gène de résistance sans qu’il soit indiqué dans les caractéristiques.
Pour plus d'information
CORYNESPORIOSE DANS LE CONCOMBRE
La corynesporiose ou tache concentrique (Corynespora cassiicola) est une maladie fongique de plus en plus présente dans les serres de concombre québécoises. Elle se maintient et se multiplie sur une grande diversité de plantes cultivées (poivron, aubergine, melon, concombre, haricots, soya, etc.) et se conserve facilement plus de deux années sur les débris végétaux. Elle est favorisée par de longues périodes d’humidité et des températures de 24 à 31 °C (optimum de 28 °C). Les champs de soya avoisinants peuvent être une source importante d’inoculum. Les principaux symptômes apparaissent sur les vieilles feuilles, sous forme de taches brun clair plus ou moins délimitées par les nervures, ou parfois arrondies, entourées d’un halo jaune bien visible. Les taches se répartissent sur l’ensemble de la feuille.
Des cultivars résistants sont disponibles (gène Cca ou Cc) et devraient être privilégiés lorsque des infections ont déjà été observées. Il faut jeter les tissus foliaires infectés et ne pas les abandonner au sol lors de la récolte. La plupart des fongicides, incluant les strobilurines (ex. : PRISTINE WG), efficaces sur les autres taches foliaires comme Alternaria ou Cercospora, seraient également efficaces contre Corynespora. Parmi les biofongicides, les produits à base de Bacillus subtilis (ex. : RHAPSODY ASO) démontreraient également un potentiel intéressant pour lutter contre la maladie.
Pour plus d'information
- Fiche technique Concombre de serre : différencier les maladies des causes abiotiques
- Avertissement No 10, 10 juillet 2018 - RAP Cultures maraîchères en serre
- Corynespora cassiicola - Ephytia
PUCERON DU MELON
Cette espèce de puceron a fait son apparition au cours des dernières semaines, dans les serres de concombre, et elle est en augmentation. Cette espèce se reproduisant très rapidement et pouvant causer des dommages importants à la culture, il est important d’intervenir dès les premiers foyers détectés. L’introduction de doses curatives importantes de parasitoïdes (ex. : Aphidius), combinée à des prédateurs (chrysopes, coccinelles, Aphidoletes, syrphes, etc.) peut permettre un contrôle efficace de ce ravageur. De nombreuses serres présentent des larves et des adultes de coccinelles, de syrphes et de punaises prédatrices Nabis qui proviennent de l’extérieur et qui contribuent au contrôle des pucerons. Restez attentif!
Pour plus d'information
- Puceron du melon dans le concombre
- Avertissement No 7, 23 juin 2020 - RAP Cultures maraîchères en serre
Pour le choix des auxiliaires
- Charte de décision pour auxiliaires biologiques
- Compatibilité des pesticides avec la lutte biologique en serre
Pesticides homologués en serre
- Insecticides, acaricides, bio-insecticides homologués en 2021
- Fongicides et biofongicides homologués en 2021
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |