Les chenilles défoliatrices et les pucerons sont toujours actifs; les thrips et la cécidomyie du chou-fleur sont à surveiller. Les symptômes de plusieurs maladies fongiques et bactériennes sont en hausse graduelle.
Pendant que les récoltes vont bon train, nous vous rappelons qu’il est important d’enfouir et de déchiqueter les résidus de cultures dès la fin des récoltes. En détruisant vos crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet aussi d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur nuisance sur les crucifères présentes, mais aussi sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
Aussi, afin de vous débarrasser gratuitement des contenants de pesticides vides ou périmés de façon sécuritaire, AgriRÉCUP offrira 31 points de collecte partout en province, du 21 septembre au 8 octobre prochain. Pour plus d'information, consultez le bulletin d'information Nº 2 du réseau Général du 2 septembre 2020.
INSECTES RAVAGEURS
L'activité des chenilles défoliatrices (la piéride du chou et la fausse-teigne des crucifères principalement) est variable sur l'ensemble du Québec. Pendant que les altises se font plus discrètes, les populations de pucerons ont, quant à elles, augmenté de manière significative. Du côté des thrips, ils semblent plus actifs en Montérégie et dans la Capitale-Nationale.
Le tableau qui suit vous permet de prendre connaissance des niveaux de captures de la dernière semaine dans les différentes régions. Vous remarquerez qu'ils sont souvent fort variables pour une région donnée. Ainsi, la meilleure façon de faire le suivi de cet ennemi est d'installer des pièges à phéromone dans vos champs, dès l'implantation de vos crucifères, et d'en faire le relevé au moins deux fois par semaine.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveau de captures |
Bas-Saint-Laurent | 2 | Élevé à très élevé |
Capitale-Nationale | 4 | Très faible à faible |
Centre-du-Québec | 1 | Faible |
Chaudière-Appalaches | 3 | Très faible à élevé |
Estrie | 1 | Très élevé |
Gaspésie | 4 | Nul à élevé |
Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
Laval-Lanaudière | 14 | Nul à très élevé |
Laurentides | 5 | Nul à très élevé |
Mauricie | 3 | Nul à élevé |
Montérégie | 12 | Nul à très élevé |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 5 | Nul à très élevé |
MALADIES
En ce qui concerne le mildiou, on nous rapporte quelques cas près de la Capitale-Nationale, dans Lanaudière ainsi qu'en Montérégie.
À noter que les températures plus fraîches pourraient favoriser le développement de plusieurs maladies. Surveillez bien leur évolution dans vos champs. Si vous devez intervenir, vous pouvez vous référer au bulletin sur les fongicides homologués dans les crucifères (2020).
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |