Enfin de la pluie et des températures plus près de la normale saisonnière. Stade phénologique des cultivars Killarney et Tulameen. Désordres abiotiques, anneleur, scarabées japonais à surveiller, autres insectes et maladies observées.
MÉTÉO
Le début de la période fut encore très chaud. Par la suite, les températures se sont rafraîchies pour revenir à des normales de saison. Enfin, des précipitations ont été reçues, toutefois, les quantités sont variables selon les secteurs. Le vent a été soutenu par moments au cours de la dernière semaine. Pour plus de détails sur la météo de la dernière semaine, consultez le
sommaire agrométéorologique.
STADES DE DÉVELOPPEMENT
Régions |
Killarney
(été) |
Pathfinder
(automne) |
Tulameen
(longues cannes hors-sol) |
Stades |
Hauteur
des nouveaux drageons |
Hauteur
des nouveaux drageons |
Stades |
Montérégie |
Fruits verts à début fruits rouges |
75 cm |
70-80 cm |
Floraison
* implantation tardive |
Laurentides et
Lanaudière |
Fruits verts à début fruits rouges |
60 cm |
40 cm |
Fruits verts à début fruits rouges |
Estrie,
Centre-du-Québec et
Mauricie |
Fruits verts |
30-55 cm |
65 cm |
Fruits verts |
Chaudière-Appalaches et
Capitale-Nationale |
Fruits verts |
20-80 cm |
70-90 cm |
Floraison à fruits verts |
Bas-Saint-Laurent et
Saguenay–Lac-Saint-Jean |
Début fruits verts |
30-45 cm |
ND |
ND |
ND : Non disponible
Phénologie du framboisier cultivar Killarney
DÉSORDRES ABIOTIQUES
Des collaborateurs observent différents symptômes de carence, de phytotoxicité ou encore d'insolation sur feuillage de framboisier. Les conditions climatiques des dernières semaines avec la chaleur et le manque d'eau ont contribué à faire ressortir différents symptômes sur le feuillage. Les conditions lors de l'application de fertilisants foliaires, de produits phytosanitaires ou encore la gestion de la ferti-irrigation peuvent aussi être en cause. Certains symptômes pourraient être confondus avec des problèmes d'ordre phytosanitaire. S'il y a lieu, n'hésitez pas à contacter votre conseiller afin d'évaluer la situation propre à votre site.
Insolation sur feuilles
William Laforge, agronome (Fertior)
Phytotoxicité (à déterminer) sur feuilles
Catherine Thireau, agronome, Montérégie
Carence, framboise hors-sol
Christine Carrier, agronome (Agrixpert)
Carence, framboise hors-sol
William Laforge, agronome (Fertior)
ANNELEUR
Plusieurs dégâts d'
anneleur ont été observés cette semaine autant sur les nouveaux drageons en croissance que sur des latérales fructifères. Les tiges infestées sont coupées et détruites hors de la parcelle afin de limiter la population. Dans la région des Laurentides,
hartigia est observé par certains collaborateurs et on note également la présence de tiges abritant des larves du pollinisateur
Ceratina (attention de ne pas les confondre).
Adulte d'anneleur
IRIIS Phytoprotection
Site de ponte avec deux anneaux sur tige végétative de framboisier et oeuf d'anneleur
IRIIS Phytoprotection
PUNAISES TERNES
Des larves et des adultes de punaises ternes sont toujours observés cette semaine dans les framboisières. Leur présence va de faible à modérée, dépendamment des sites. Aucun dégât sur framboisiers n'est rapporté. Voici un exemple de dommages susceptibles d'être occasionnés par les punaises ternes sur framboisier :
Dégât de punaise terne (Lygus lineolaris) - Framboise
IRIIS Phytoprotection
DROSOPHILE À AILES TACHETÉES
Des pièges pour le dépistage de la
drosophile à ailes tachetées (DAT) ont été installés cette semaine. Aucune capture de DAT n'a encore été mentionnée au Québec cette année.
PUCERONS ET CICADELLES
Les populations de
pucerons semblent être faibles à légères. Aucune intervention n'a été spécifiée contre cet insecte au cours de la dernière semaine. Des
cicadelles sont observées sur certains sites. N'hésitez pas à faire un envoi de spécimen au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ afin de le faire identifier à l'espèce.
RHIZOPHAGE
Cette semaine encore, l'observation de larve de rhizophage s'alimentant dans des cannes de framboisier nous a été rapportée. Pour plus de détails sur ce ravageur, consulter la fiche technique
Rhizophage du framboisier.
SCARABÉE DU ROSIER ET SCARABÉE JAPONAIS
Les
scarabées du rosier sont présents sur certains sites, notamment dans les Laurentides, en Estrie et en Mauricie. De façon générale, leur présence ne semble pas très intense cette année comparativement aux années antérieures, mis à part quelques cas d'exception. Les
scarabées japonais seront à surveiller au cours de la prochaine semaine. Ils ont été aperçus en Montérégie dans des cultures à proximité de framboisières.
TÉTRANYQUES
Les tétranyques sont toujours actifs. Pour certaines parcelles, des traitements localisés sont à venir. Certains conseillers observent aussi quelques prédateurs dans les parcelles dépistées. Le dépistage des tétranyques se poursuit jusqu’en postrécolte. Pour plus de détails, veuillez consulter la fiche technique
Dépistage et contrôle des tétranyques dans les framboisières.
TUMEUR DU COLLET, POURRIDIÉ DES RACINES, MOISISSURE GRISE, ANTHRACNOSE, BRÛLURE DES DARDS, ROUILLE ET BLANC
Les symptômes de
tumeur du collet et de dépérissement occasionné par le
pourridié des racines sont observés encore cette semaine sur site avec historique, mais également sur de nouvelles parcelles. Aucune mention de
moisissure grise ou de
brûlure des dards cette semaine. Par contre, des traitements avant la pluie ont été réalisés contre la moisissure grise. Quelques nouvelles infections d'
anthracnose sont observées sur feuillage et sur fruits. Les collaborateurs ne rapportent pas de cas de
rouille, mais des traitements préventifs ont été effectués. Du blanc est observé sur le feuillage dans le bas des tiges, plus spécifiquement sur framboisiers cultivés sous abris.
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
- Ne pas appliquer de pesticides sans les EPI appropriés. Assurez-vous de porter les protections prescrites sur l’étiquette.
- Si possible, retardez les applications jusqu’à l’obtention des bons EPI.
- Utilisez des produits à moindre risque pour la santé (consultez SAgE pesticides) pour connaître les IRS des produits) ou pensez aux solutions de rechange.
- Utilisez, s’il y a lieu, des pesticides qui pourraient être appliqués avec des EPI actuellement disponibles ou réutilisables, comme des gants lavables et réutilisables.
Advenant un manque dans l’approvisionnement des EPI, veuillez contacter votre fédération régionale de l’UPA pour les informer de la situation. Des démarches sont en cours pour assurer la disponibilité des équipements. |
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Profitez des services du Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. Pour voir les services et la tarification en date du 30 avril 2020, consultez ce lien. |
Cet avertissement a été rédigé par Guy-Anne Landry, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Framboise ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.