Petite herbe à poux : la résistance au glyphosate de neuf populations de petite herbe à poux dans trois régions du Québec est maintenant confirmée.
La résistance au glyphosate a été confirmée chez neuf populations de petite herbe à poux, réparties dans ces trois régions : Montérégie (4 cas), Centre-du-Québec (4 cas) et Lanaudière (1 cas). Ces populations comportent des individus ayant survécu à une dose de glyphosate de 900 g m.a./ha, dans une proportion de 3,6 à 14,3 %. Cette dose équivaut à 1,67 L/ha (ou 0,67 L/ac) d'une formulation de glyphosate à une concentration de 540 g/L.
Des stratégies de lutte adaptées à ces populations devront être mises en place dès cette saison afin de limiter leur développement. Ces stratégies peuvent inclure différentes méthodes de lutte telles que la lutte chimique, mécanique et culturale. Nous vous invitons à consulter les différentes ressources regroupées dans « Votre trousse sur la résistance des mauvaises herbes 2020 » pour de plus amples renseignements sur la résistance des mauvaises herbes aux herbicides.
Cette confirmation de résistance au Québec fait suite à une enquête sur la résistance au glyphosate menée par le Groupe PleineTerre, sous la coordination de l’agronome consultante Marie-Edith Cuerrier. Lors de la saison de culture 2019, avec la collaboration des clubs-conseils en agroenvironnement, un réseau actif de dépistage a été mis en place sur plus de 80 sites où le glyphosate employé seul avait été utilisé de façon récurrente depuis plusieurs années. Finalement, 14 échantillons de petite herbe à poux ont été récoltés pour fin d’analyse. Des tests classiques ont été réalisés par aspersion de différentes doses de glyphosate sur de jeunes plantules. Les dommages sur les mauvaises herbes ont été évalués à la suite des traitements. La résistance a ainsi pu être confirmée.
Pour plus de détails sur le projet et les résultats obtenus, consultez le bulletin d’information Nº 4 : La résistance au glyphosate maintenant confirmée chez la petite herbe à poux.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Marie-Edith Cuerrier, agr., M. Sc., en collaboration avec l’équipe de malherbologie du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’équipe de malherbologie ou secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.