Fraise, Avertissement No 4, 13 mai 2020

Au cours de la dernière semaine, les températures ont été tous les jours sous les moyennes de saison dans la plupart des régions. Il y a eu plusieurs épisodes de gel au sol, ainsi que de la neige et de la grêle sur certains secteurs. Les plants sans bâches ont un développement très ralenti, alors que les plants sous bâches progressent, tout comme les stades de certains insectes et maladies qui sont présents sous celles-ci. Il y a également eu peu de précipitations dans les diverses régions au cours de la période, et des mentions de sols secs ont été faites par plusieurs conseillers. Pour la prochaine semaine, on nous annonce enfin du temps plus chaud. Pour plus de détails, veuillez consulter ce sommaire agrométéorologique.

 

Note : Le tableau ci-dessus indique les stades les plus avancés selon l'information reçue des collaborateurs. Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.

GEL DE FLEURS

 

Malgré que les bâches soient encore présentes dans la majorité des champs hâtifs, du gel de fleurs nous a été rapporté par plusieurs conseillers.

ENLÈVEMENT DES BÂCHES

 

Le temps ayant été très frais au cours de la dernière semaine dans toutes les régions, la plupart des champs sont encore sous bâches. Lorsque le temps sera plus chaud, les bâches seront retirées des champs. L’enlèvement des bâches est justifié lorsque : 1) le stade 10 % de floraison est atteint et que des interventions préventives contre la moisissure grise doivent être faites; 2) le seuil d’intervention est atteint pour certains insectes comme les tétranyques et les anthonomes (ne pas négliger le dépistage des fraisiers sous les bâches); 3) les températures élevées perdurent sous les bâches, ce qui risque de réduire le rendement et le calibre des fruits. Pour plus de détails, veuillez consulter la fiche technique gestion des bâches dans les fraisières au printemps.

 

 

 

Comme les champs où les bâches seront enlevées prochainement sont au stade de floraison, il sera temps de penser à la pollinisation des fraisières. Il est recommandé d'introduire les ruches au début de la floraison, soit lorsqu'il y a de 10 à 20 % de fleurs. Si vous avez à faire des interventions dans vos champs qui ne sont pas en floraison, pensez à protéger les abeilles qui pourraient être utilisées par vos voisins qui, eux, pourraient avoir des champs au stade de floraison. Pour plus de détails, veuillez consulter le bulletin la pollinisation des petits fruits.

 

PROTÉGEONS NOS ABEILLES DES PESTICIDES

 

Une nouvelle fiche intitulée Protégeons nos abeilles des pesticides vient d’être publiée. Elle a comme objectif de vous informer sur l’impact connu des pesticides sur l’abeille et de vous fournir une liste de bonnes pratiques d’utilisation de ceux-ci afin d’en minimiser les effets néfastes. Toutes ces bonnes pratiques s’appliquent aussi à la protection des pollinisateurs indigènes. 

 

 

Des conseillers nous ont rapporté l'observation de symptômes de moisissure grise sur les pétales et sépales des plants sous bâches. Lorsque les bâches seront retirées et pour les champs qui ont atteint le stade de la floraison, les traitements contre la moisissure grise demeurent une priorité. Des recherches ont démontré que 60 % des pertes en fruits occasionnées par la moisissure grise sont causées par des infections lors de la période de floraison. Veuillez consulter les stratégies mises à jour dans la fiche technique La moisissure grise dans la fraise.

 

 

Sur les plants sous les bâches, des œufs de pucerons du fraisier sont encore observés sous les feuilles des plants et certains conseillers nous ont rapporté l’éclosion des œufs et l’observation de jeunes larves.

 

Le puceron du fraisier adulte se distingue bien des autres pucerons, car tout son corps est recouvert de soies courtes aux extrémités renflées. Les jeunes larves de stade 1 sont un peu plus difficiles à identifier, car elles ne possèdent pas encore les soies qui les caractérisent. Notez que les premiers stades larvaires de la punaise terne sont souvent confondus avec les pucerons, en raison de leur couleur vert pâle et de leur dimension. La punaise terne n’a pas de cornicules (deux petits pics) à l’extrémité de son abdomen. La punaise est très mobile et peut se déplacer plus rapidement que le puceron.
 

 

En cas de doute sur l'identification des pucerons que vous observez actuellement dans vos champs, n'hésitez pas à envoyer des spécimens au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ.

Il est à noter que les virus ne se transmettent pas aux œufs des pucerons. Les jeunes larves de pucerons qui viennent d'éclore ne sont donc pas porteuses de virus. Cependant, elles pourront se contaminer en s'alimentant dans des champs où il y a présence de virus. Pour la transmission de virus vers des champs sains, ce sont les formes ailées des pucerons qu’il faudra surveiller. Pensez à installer vos pièges collants jaunes.

Les tétranyques et tarsonèmes s’activent sous les bâches, dès que les bâches seront retirées et que les températures seront plus chaudes, plusieurs conseillers recommanderont des traitements contre ces acariens. Vous pouvez consulter les stratégies en consultant les fiches techniques suivantes : Dépistage et contrôle des tétranyques à deux points dans les fraisières et Tarsonème du fraisier.