PYRALE UNIVOLTINE
Dans les régions qui ne reçoivent pas de traitements contre la pyrale bivoltine, continuez à visiter vos champs à risque pour déceler la présence de jeunes larves de la pyrale ou de criblures et intervenez au besoin. À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 semaines après la pulvérisation.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussira à survivre.
Pour plus de détails sur la pyrale du maïs dans le maïs sucré, consultez la fiche technique sur ce sujet en cliquant ici.
PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
Pour plus d’information (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Certains collaborateurs ont observé des masses d’œufs et de jeunes larves dans certains champs de maïs sucré dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Mauricie et de la Montérégie. Nous vous recommandons de garder l’œil ouvert quant à la présence de masses d’œufs lors de vos dépistages au champ dans les prochains jours et prochaines semaines, particulièrement dans les régions où il y a des captures de papillons. Il est à noter que ce n’est pas parce qu’il y a des captures de papillons de VGOH dans un champ donné qu’il y aura systématiquement présence de masse d’œufs dans ce champ. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant une intervention phytosanitaire.
Les champs les plus à risque à cette période de l’été sont les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties ou sont en émergence) et ceux situés en sols légers. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Dans le cas où le seuil économique d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées, le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Pour plus d’information sur le ravageur (identification, dépistage, seuil économique d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré. Pour connaître les insecticides homologués dans le maïs sucré contre le VGOH, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2019.
Les captures de papillons de la légionnaire d’automne se sont poursuivies faiblement au cours de la dernière semaine avec quelques papillons capturés dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Gaspésie, Hautes-Laurentides, Laval, Mauricie, Montérégie-Ouest et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Certains collaborateurs ont observé quelques foyers de jeunes larves dans certains champs en Montérégie-Est. La vigilance est donc de mise dans les champs à risque dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Altises
Certains collaborateurs ont rapporté la présence d’altises à tête rouge dans certains champs, mais sans dommages importants. Les adultes s’alimentent du feuillage de maïs, ce qui cause très peu de dommages au maïs sucré. Par contre, elles peuvent parfois s’alimenter des soies. Si c’est le cas, l’information sur la chrysomèle des racines du maïs peut s’appliquer aux altises dans une certaine mesure. Notons qu’aucun insecticide n’est homologué contre les altises dans le maïs sucré.
Chrysomèle des racines du maïs
Des collaborateurs rapportent des dommages aux racines du maïs causés par les larves de la chrysomèle des racines du maïs, ce qui peut entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». Dans certains cas, il s’agit de dommages importants. Seuls les champs sur précédent de maïs sont touchés, et les dommages sont observés surtout en sol lourd. Aucune intervention spécifique contre les larves dans le sol n’est possible. En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines.
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés sur les soies fraîches (avec de très faibles dommages) dans certains champs situés dans les régions de la Capitale-Nationale, la Chaudière-Appalaches, la Mauricie et la Montérégie. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer vers des champs de maïs sucré avec soies fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies.
Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs, consultez la fiche technique sur ce sujet.
Pucerons
Certains collaborateurs ont noté une faible présence de pucerons ne nécessitant pas d’intervention. Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information sur les pucerons dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013. Pour connaître les insecticides homologués contre les pucerons dans le maïs sucré, consultez SAgE pesticides.
Rouille
Dans quelques champs tardifs, on rapporte une légère augmentation de la rouille sur certains cultivars de maïs sucré. Les niveaux sont trop faibles pour justifier une intervention. De plus, la rouille se trouve présentement surtout sur le feuillage et non sur les épis. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention. Pour plus d’information sur cette maladie fongique et les stratégies d’intervention, consultez la nouvelle fiche technique La rouille commune dans le maïs sucré.
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.