On rapporte plusieurs désordres physiologiques induits par la sécheresse des dernières semaines. Divers symptômes de maladies fongiques et/ou bactériennes sont observés. Les altises, les chenilles défoliatrices et la cécidomyie du chou-fleur restent à surveiller.
Du côté des maladies fongiques, le mildiou semble stable près de la Capitale-Nationale, mais une progression est rapportée dans le sud-ouest de la province. Il y a de nouveaux cas de pourriture sclérotique, principalement dans les champs sous irrigation. La sécheresse fait en sorte qu'on observe davantage de symptômes de la hernie des crucifères. Quant aux taches alternariennes, la pression semble stable dans la plupart des régions, mais des dommages sur les inflorescences de brocoli sont rapportés en Montérégie et dans Lanaudière. En ce qui a trait aux maladies bactériennes, la nervation noire progresse légèrement dans plusieurs champs infectés. De plus, la pourriture molle bactérienne, favorisée par les températures chaudes, mais aussi par les portes d'entrée laissées par des insectes et/ou d'autres maladies, est observée dans certaines cultures qui arrivent à maturité.
Consultez le tableau suivant pour connaître les niveaux de captures du Réseau de piégeage de la cécidomyie du chou-fleur de la dernière semaine. Les pertes liées à ce ravageur sont parfois importantes, malgré les méthodes de lutte biologique, chimique ou physique utilisées.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveaux de captures |
Abitibi-Témiscamingue | 2 | Faible |
Bas-Saint-Laurent | 3 | Modéré à élevé |
Capitale-Nationale | 5 | Très faible à modéré |
Centre-du-Québec | 1 | Modéré |
Chaudière-Appalaches | 4 | Très faible à très élevé |
Estrie | 2 | Élevé |
Gaspésie | 4 | Nul à très élevé |
Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
Laval-Lanaudière | 11 | Faible à très élevé |
Laurentides | 8 | Nul à modéré |
Mauricie | 3 | Faible à modéré |
Montérégie | 11 | Très faible à modéré |
Outaouais | 2 | Très faible à modéré |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 5 | Faible à très élevé |
INSECTES RAVAGEURS
Les chenilles défoliatrices, en particulier la fausse-teigne des crucifères et la piéride du chou, demeurent problématiques dans le sud-ouest du Québec, tandis qu'elles semblent sous contrôle plus au nord. L'activité des altises reste variable, mais des traitements sont nécessaires dans les champs où le dépassement du seuil d'intervention a été atteint. Au Québec, le seuil d'intervention dans la majorité des cultures de crucifères est de 1 altise par plant sur 25 plants dépistés, jusqu'au stade 6 feuilles de la plante. Par contre, dans les cultures sensibles, telles que les choux chinois, les dégâts d'altises sont à surveiller jusqu'à la récolte.
Dans l'ensemble, en optant pour des traitements phytosanitaires homologués à la fois contre les chenilles défoliatrices, les altises et la cécidomyie du chou-fleur, les producteurs arrivent à bien contrôler la pression exercée par ces insectes au champ. Pour faire un choix éclairé, consultez le bulletin d'information No 2 qui dresse la liste des insectes contre lesquels chaque produit phytosanitaire est homologué dans les crucifères en 2019.
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.