Un retour en arrière, les débuts du temps des sucres
Personne ne peut nous dire avec exactitude à quand remonte les débuts des sucres! La tradition orale des Amérindiens ne peut nous renseigner à cet effet...mais par les écrits que nous ont laissés les premiers arrivants en Nouvelle-France, nous savons que depuis longtemps les Amérindiens avaient découvert les vertus de l’eau d’érable.
À l’aide d’un tomahawk, ils entaillaient les érables et recueillaient l’eau dans des contenants d’écorce de bouleau.
Par la suite, ils faisaient bouillir l’eau d’érable dans des auges en bois ou dans des vases d’argile en y déposant des pierres rougies par le feu pour concentrer le réduit. Les femmes utilisaient ce sirop dans la préparation de leurs viandes afin de lui donner un goût particulier.
Bien des légendes à cet effet !
Plusieurs légendes ont été véhiculées au fil du temps concernant la découverte de l’eau d’érable, l’une des plus réalistes serait celle-ci;
«Un Iroquois, frappa de sa hache un érable et en vit sortir un liquide qu’il goûta et s’aperçut qu’il avait un bon goût. Les femmes décidèrent donc d’utiliser cette eau pour faire mijoter les viandes et s’aperçurent que cette eau donnait bon goût aux viandes.»
D’autres légendes font référence à un jeune Iroquois qui vit un écureuil croquer une petite branche d’un érable et de lécher la sève qui en sortit. Il eut alors l’idée de faire pareil et trouva le goût des plus intéressants...
Nous ne saurons sans doute jamais l’origine exacte de la découverte de l’eau d’érable mais un fait est certain, les Amérindiens en connaissaient les vertus bien avant l’arrivée des Blancs et ce chez plusieurs peuples Amérindiens dont; les Micmacs, les Montagnais, les Abénaquis, les Hurons, les Algonquins, les Iroquois, les Mohawks, les Wendats, les Ojibways des Grands Lacs et les Malécites du Témiscouata.
Les premiers sucriers; les Amérindiens!
La tradition orale des Amérindiens ne peut nous renseigner à cet effet, mais les écrits que nous ont laissés les premiers arrivants confirment que les Amérindiens utilisaient l’eau d’érable à diverses fins.
Les autochtones pratiquaient une entaille en forme de «V» sur l’arbre avec un tomahawk et y inséraient un bout d’écorce ou de bois pour diriger l’écoulement de l’eau vers le sol où était placé un récipient en écorce de bouleau.
Durant la nuit, l’eau moins sucrée avait tendance à remonter à la surface et à geler dans le récipient. Au petit matin, ils se débarrassaient de cette glace et répétaient l’opération sur quelques jours afin de concentrer l’eau d’érable en sucre.
L’eau ainsi concentrée était par la suite déposée dans une auge en bois dans laquelle ils déposaient des pierres rougies par le feu. Par ce processus, l’eau s’évaporait ainsi peu à peu pour obtenir un concentré en sucre.
Certaines peuplades dont les Iroquois, les Algonquins et les Hurons utilisaient des vases en terre cuite pour transformer l’eau d’érable.
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