État de la situation. Dans le poivron, on observe actuellement une hausse des cas de puceron vert du pêcher. L’usage de plantes réservoirs d’orge ou de blé pourrait vous aider à maintenir les populations d’Aphidius à moindres coûts.
PUCERON VERT DU PÊCHER
PUCERON DU TABAC
PUCERON DU TABAC
Comme d’habitude, les populations de puceron vert du pêcher (Myzus persicae var. persicae) sont en augmentation à cette période-ci de l’année. Mais on remarque aussi de plus en plus de cas de puceron du tabac (Myzus persicae var. nicotinae), une espèce en tout point semblable au puceron vert du pêcher, bien qu’il semble s’en distinguer par sa coloration rougeâtre dominante et sa tendance à s’agglomérer à l’apex des plants, d’où un contrôle biologique plus difficile qui requiert l'usage de prédateurs plus voraces.
Lutte biologique
La lutte biologique est un incontournable dans le poivron, puisque les fleurs, riches en pollen, permettent d’alimenter de nombreux auxiliaires, et ce, même en l’absence de proies.
Aphidius
Que ce soit en prévention ou pour repérer les foyers naissants, le parasitoïde Aphidius colemani reste le favori, suivi d’Aphidius matricariae. Vous pouvez les introduire sur une base régulière ou utiliser une technique encore peu populaire au Québec, mais qui a gagné beaucoup d'adeptes ailleurs depuis de nombreuses années, particulièrement dans le poivron : l'usage de plantes réservoirs de céréales, aussi appelées plantes banques ou plantes relais. Celles-ci se chargeront naturellement de vous fournir des Aphidius en tout temps, pourvu que ce soit bien géré. Pour avoir des jeunes plants appréciés des pucerons, il est inutile d'ajouter des plantes réservoirs si vous ne les renouvelez pas de temps en temps.
Que ce soit en prévention ou pour repérer les foyers naissants, le parasitoïde Aphidius colemani reste le favori, suivi d’Aphidius matricariae. Vous pouvez les introduire sur une base régulière ou utiliser une technique encore peu populaire au Québec, mais qui a gagné beaucoup d'adeptes ailleurs depuis de nombreuses années, particulièrement dans le poivron : l'usage de plantes réservoirs de céréales, aussi appelées plantes banques ou plantes relais. Celles-ci se chargeront naturellement de vous fournir des Aphidius en tout temps, pourvu que ce soit bien géré. Pour avoir des jeunes plants appréciés des pucerons, il est inutile d'ajouter des plantes réservoirs si vous ne les renouvelez pas de temps en temps.
Plantes réservoirs de céréales
Lutte chimique
Bioproduits incompatibles avec les auxiliaires, mais peu ou pas résiduels, et pour applications sur foyers surtout :
- Savons insecticides : KOPA, OPAL, NEUDOSAN, SAFER’S
- Huiles minérales : PURESPRAY GREEN 13 E et SUFFOIL-X (ce dernier est non permis en agriculture biologique).
Elles empêchent les pucerons de s’alimenter tout en n’affectant pas les momies de pucerons parasitées par Aphidius. - Beauvaria bassiana avec 3 souches disponibles (BIOCERES G WP, BOTANIGARD 22 WP ou BOTANIGARD ES et VELIFER) TROUNCE (sels de potassium d’acides gras + pyréthrines)
Note : BIOCERES et TROUNCE sont les seuls permis en agriculture biologique.
Traitements chimiques et compatibilité avec les auxiliaires :
- BELEAF 50SG (flonicamide) : compatible avec tous.
- KONTOS (spirotétramate) : compatible avec les Aphidius, les coccinelles et les chrysopes, mais incompatible avec les acariens prédateurs.
- ENDEAVOR 50WG (pymétrozine) : compatible avec les Aphidius (larves dans les momies de pucerons), les coccinelles, les chrysopes, Orius et les acariens prédateurs (mis à part P. persimilis, sauf si appliqué dans l’irrigation).
- ALTUS (flupyradifurone) : compatible uniquement avec Aphidius.
Pour plus d’information
- Aphid banker plant system for greenhouse IPM, step by step (en anglais)
- Conférence sur les plantes réservoirs
- Fiche technique Pucerons du poivron sous serre
- Charte d’identification des pucerons
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Liette Lambert, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Cultures maraîchères en serre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.