Les papillons du VGOH pondent surtout dans des champs en sol sableux et lorsque le maïs est autour du stade de la sortie des croix. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis, mais après l’émergence des croix. Soyez donc vigilants dans l’ensemble des régions. Pour connaître les traitements homologués, cliquez ici. Référez-vous à la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
Évolution d’œufs de VGOH sains et parasités
Dans la dernière semaine, des captures de papillons de pyrale bivoltine ont été enregistrées en Montérégie-Ouest, en Chaudière-Appalaches et dans le secteur de Laval. Consultez l'avertissement N° 9 du 25 juillet 2024 pour plus de détails sur les dates de suivis pour les régions du sud et du centre de la province. Avec les captures réalisées et les modèles bioclimatiques, il est possible de prévoir que :
- Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient débuter vers le 10 août.
- Les premières larves devraient être actives à partir du 15 août environ.
De très faibles captures de papillons de la pyrale univoltine ont été enregistrées dans la dernière semaine, soit un papillon en Montérégie-Ouest et un en Gaspésie. Des dommages minimes sont observés par endroits avec des interventions prévues. Pour plus d’information sur la pyrale du maïs, consultez la fiche technique sur le sujet en cliquant ici.
Photos : Yves Auger, agr. (MAPAQ)
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne sont stables. Des foyers de dommages nous sont toutefois rapportés. Surveillez la présence de larves et de dommages dans toutes les régions dans les prochaines semaines. Aucun seuil économique d’intervention n’est établi pour le Québec. En Ontario, il est recommandé d’intervenir à partir de 15 % de plants infestés (présence de dommages frais ou d’au moins une larve) si les croix ne sont pas encore sorties. Une fois les croix sorties, le seuil économique d’intervention est de 5 % de plants infestés. Pour plus d’information sur ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Dommages et larve de légionnaire d’automne
Photos : Yves Auger, agr. (MAPAQ)
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Charbon
Des collaborateurs nous ont rapporté la présence et l’augmentation de charbon commun dans certains champs de maïs sucré au niveau des tiges et des croix, mais pas sur les épis pour l’instant. Sa propagation dans les champs de maïs peut être favorisée par les averses de pluie ainsi que des taux d’humidité et des températures élevées, conditions météorologiques qui ont été présentes dans les dernières semaines. Sa présence peut aussi être favorisée aux endroits où les plants ont été endommagés par la grêle, le gel, la sécheresse, les blessures mécaniques, les herbicides ou les insectes (ex. : punaise brune). Le charbon commun est un champignon qui cause peu de dommages au maïs sucré en général et il n’y a aucun traitement fongicide homologué pour le contrôler. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez la fiche technique Le charbon commun et le charbon des inflorescences dans le maïs.
Charbon sur un épi de maïs
Photo : Yves Auger, agr. (MAPAQ)
Quelques adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont observés dans certains champs dans la plupart des régions, mais avec peu de dommages aux soies. Si vous observez des chrysomèles des racines du maïs dans vos champs, le CÉROM est à la recherche de spécimens dans le cadre d'un projet sur la résistance de la chrysomèle au Bt. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte, consultez la fiches technique Chrysomèles des racines du maïs.
Rouille
Des collaborateurs nous rapportent la présence faible et sporadique de symptômes de rouille sur du feuillage dans des champs de maïs sucré. Les symptômes sont en augmentation dans certains cas, mais aucun traitement n’est prévu pour l’instant. Rappelons qu’un traitement contre la rouille serait utile seulement s’il est fait avant la sortie des panicules. Pour plus d’information, consultez la fiche technique La rouille commune dans le maïs sucré.
Pucerons
Des collaborateurs nous rapportent la présence et l’augmentation de pucerons dans plusieurs champs de maïs sucré, surtout au niveau des feuilles et des croix. De la fumagine sur les plants est aussi constatée en lien avec le miellat produit par les pucerons. Le seuil d’intervention recommandé en Ontario est de 10 % des épis portant plus de 20 pucerons, mais le niveau de tolérance peut être plus élevé selon l’entreprise, surtout lorsque les épis ne sont pas atteints. Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Les pucerons dans le maïs sucré.
Colonie de pucerons dans une panicule de maïs sucré en pré-émergence
Photo : Yves Auger, agr. (MAPAQ)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |