ÉTAT GÉNÉRAL DES CULTURES
La chaleur extrême des derniers jours tend à affaiblir les plants de crucifères et le recours à l'irrigation est nécessaire dans la majorité des cultures. Il est recommandé d'attendre le retour du temps plus clément avant de poursuivre les transplantations au champ puisque les conditions actuelles peuvent occasionner notamment de la mortalité et des dommages d'insolation. De plus, de telles conditions peuvent entraîner un stress chez la plante dont les symptômes seront visibles à plus long terme (ex. : montaison, carences). Enfin, les conditions étant peu propices aux infections et au développement des maladies, il n'est pas recommandé d'appliquer des produits phytosanitaires puisque plusieurs sont susceptibles d'induire des dommages de phytotoxicité aux plantes déjà stressées.
INSECTES RAVAGEURS
Les asticots de la mouche du chou sont toujours actifs là où les interventions faites à la transplantation ont perdu de leur efficacité. Concernant les applications post-transplantation qui ont récemment été homologuées d'urgence (les étiquettes sont maintenant à jour sur le site Web de l'ARLA), nous tenons à rappeler l'importance d'utiliser un volume d'eau suffisant (minimum 1 600 L eau/ha en application en bande) pour atteindre le sol lors de l'application. À noter que les plants de crucifères-feuilles et fleurs, qui comptent plus de 10 feuilles, sont généralement en mesure de supporter les galeries creusées par cet ennemi au niveau des racines. Notons également qu'il n'est pas recommandé d'intervenir durant une canicule pour éviter tout risque de phytotoxicité.
Quant à la cécidomyie du chou-fleur, la pression est généralement faible sur l'ensemble du territoire. Selon nos observations des dernières années, l'activité de ce ravageur est ralentie en période chaude et sèche.
Finalement, les thrips sont à surveiller dans les champs de chou pommé, surtout près des champs de foin récemment fauchés ou sur le point de l'être.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.