PUCERON DU SOYA : LES POPULATIONS SONT MAJORITAIREMENT FAIBLES ET
LE STADE DU SOYA NE SERA BIENTÔT PLUS À RISQUE
J. Saguez1, B. Duval2, V. Samson2, S. Boquel1 et J. Breault2
1. Chercheur (CÉROM) 2. Agronome (MAPAQ)
Y. Faucher1, B. Duval1, S. Brousseau-Trudel1, S. Boquel2 et J. Saguez2
1. Agronome (MAPAQ) 2. Chercheur (CÉROM)
La figure ci-dessous présente l’aspect des dommages causés par les principaux défoliateurs dans le soya.
Bien que les interventions phytosanitaires contre ces ravageurs soient rares, il est tout de même recommandé d’évaluer le pourcentage total de défoliation ainsi que le stade de croissance de la culture, et ce, quel que soit le ravageur. Il est important de ne pas surévaluer la défoliation. Des outils d’aide à la décision tels que BioLeaf et LeafByte existent et peuvent être utiles pour évaluer la défoliation. Le soya est très résilient, et même si les feuilles du haut subissent des dommages, les feuilles situées plus bas seront en mesure de soutenir la photosynthèse et la translocation de façon à ne pas pénaliser le rendement en grains de la plante.
Certains défoliateurs, tels que les criquets ou la chrysomèle du haricot, peuvent créer des dommages aux feuilles, mais également aux gousses. Dans le cas de la chrysomèle du haricot, la stratégie d’intervention tient compte seulement des dommages aux gousses en plus du stade de maturité du soya et du nombre de chrysomèles en action dans le champ. Consultez l'avertissement N° 16 du 11 août 2023 pour plus de détails. Dans le cas des criquets, il est recommandé d’intervenir lorsque 5 à 10 % des gousses sont endommagées.
Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Défoliation du soya par divers ravageurs : méloé cendré, criquets, scarabée japonais, altises, limaces, etc.
1. Agronome (MAPAQ) 2. Chercheur (CÉROM)
Un signalement de chrysomèle de l’asclépiade a été rapporté cette semaine dans la région de la Chaudière-Appalaches, dans un champ d'asclépiade implanté en 2018. Ces dernières années, cette problématique avait déjà été rencontrée en Mauricie. Les larves et adultes de cet insecte causent de la défoliation dans la culture d'asclépiade. Actuellement, aucun insecticide n’est homologué au Québec pour lutter contre cet insecte défoliateur dans l’asclépiade.
On dispose de peu d’information sur ce ravageur. En plus de l’asclépiade, l’insecte semble aussi avoir d’autres plantes hôtes. Dans un objectif d’établir le portrait de la situation, veuillez aviser l'avertisseure du sous-réseau Grandes cultures si vous observez des champs d’asclépiade ou autres cultures aux prises avec cette problématique.
Voici l’insecte :
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |