LUTTE AUX LARVES D’ALTISES À TÊTE ROUGE
Selon des essais réalisés par l’IQDHO, il est possible d’obtenir un excellent contrôle des altises à tête rouge avec une application de nématodes Heterorhabditis bacteriophora sur le substrat des pots, avant l’émergence des altises adultes : « Avec 94 % de réduction de la population d’ATR, la qualité des plants a été à peine affectée ».
La dose employée dans le cadre de ce projet était « de 105 nématodes/cm2 de surface de pot, ce qui correspond à 36 125 nématodes/pot de 2 gallons appliqués dans un volume de 250 ml d’eau, suivi de l’application de 100 ml d’eau pour faire descendre légèrement les nématodes dans le substrat ».
C’est actuellement le bon moment pour appliquer ce traitement, jusqu’au début de la semaine prochaine. On peut restreindre le nombre de plants à traiter en ne ciblant que les espèces les plus attractives pour l’ATR. Il est recommandé de procéder par temps pluvieux ou nuageux.
Nos collaborateurs ont rapporté la présence de chenilles de la diacrisie de Virginie (Spilosoma virginica) en Montérégie, dans des cultures vivaces, comme Leucanthemum. Elles affectent un grand nombre d’espèces de plantes hôtes. Les chenilles peuvent complètement « squelettiser » les feuilles, mais ne causent pas la mort du plant. Les jeunes larves sont de couleur plus claire (jaunâtre ou blanche), et deviennent plus foncées (rousses ou noires) en devenant matures. Aucun insecticide n’est homologué contre cet insecte au Canada.
POUR PLUS D’INFORMATION
- Rapport de projet : Développement de méthodes alternatives aux insecticides pour le contrôle de l’altise à tête rouge (Systena frontalis) en pépinières ornementales. IQDHO. 2022.
- Bulletin d’information N° 3 du 20 avril 2023, Les pesticides et biopesticides homologués en pépinières ornementales.
- Le site Web SAgE pesticides donne de l’information sur les pesticides homologués ainsi que sur la gestion rationnelle et sécuritaire de ceux-ci.
- Le site Web IRIIS phytoprotection est une banque de photos et d’information sur les ennemis des cultures.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |