Mildiou du basilic. Berkeleyomyces (Thielaviopsis) dans le Calibrachoa. Autres observations : Tétranyque à deux points, tarsonème trapu et pucerons.
MILDIOU DU BASILIC
Mildiou du basilic
Photo: IQDHO
Le mildiou du basilic (Peronospora belbahrii) a été dépisté récemment dans quelques entreprises qui cultivent le basilic destiné à la vente en jardineries. Plusieurs plants ont dû être jetés.
Il est recommandé d'inspecter les plants de basilic. Éliminer les plants atteints de façon sécuritaire, par exemple en les disposant dans un sac de plastique fermé.
Traiter les plants de basilic qui côtoyaient les plants symptomatiques. Les fongicides homologués contre le mildiou sur le basilic agissent préventivement. Les plantes ornementales ne sont pas sujettes à être affectées par cette espèce de mildiou.
BERKELEYOMYCES (THIELAVIOPSIS) DANS LE CALIBRACHOA
Certains producteurs ont récemment constaté le dépérissement de plants de Calibrachoa dans leur production. La pourriture noire des racines (Berkeleyomyces basicola) semble affecter certains cultivars, voire certaines couleurs parmi des lots de calibrachoas reçus et cultivés depuis quelques semaines.
Symptômes : d’abord, on apercoit le flétrissement de la partie aérienne du plant atteint. Lorsqu’on observe les racines, on peut y voir de petites lésions noires, avant qu’elles ne noircissent complétement. Un diagnostic en laboratoire peut confirmer la maladie.
Les plants atteints doivent être jetés. En prévention, il faut éviter les stress hydriques et les températures de substrat trop basses et maintenir le pH du sol sous 5,5. Des fongicides peuvent être appliqués avant l’apparition de la maladie.
Calibrachoa affecté par Berkeleyomyces basicola
Photo: IQDHO
Vue rapprochée de racines de Calibrachoa infectées par Berkeleyomyces basicola
Photo: IQDHO
AUTRES OBSERVATIONS
Tétranyque à deux points : Des collaborateurs nous ont mentionné que la lutte chimique contre le tétranyque à deux points a été généralement peu efficace durant toute la saison 2023. Les producteurs ayant opté pour la lutte biologique ont obtenu un meilleur contrôle. On a observé une remontée des populations notamment dans les genres
Canna, Musa, Alocasia, Colocasia, les fraises et les cerises de terre.
Tarsonème trapu : Ces minuscules acariens sont difficiles à repérer, et à atteindre par les pulvérisations. De nouveaux dommages ont été vus dans des
Begonia, Gerbera et
Pelargonium spp. (géraniums lierre et interspécifique).
Pucerons : Le contrôle des pucerons est un enjeu depuis quelques semaines chez plusieurs producteurs, que ce soit en lutte biologique ou conventionnelle. Les interventions parviennent à maintenir les populations plus basses, sans éliminer les pucerons complètement. La vigilance est de mise. Leur présence nous a été rapportée dans de nombreuses espèces de plantes en culture dans les serres.
POUR PLUS D'INFORMATION
Cet avertissement a été rédigé par Marie-Édith Tousignant, agr. et Benoît Champagne, dta (IQDHO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Cultures ornementales en serre ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.