ÉTAT DES CULTURES
Pour la période se situant entre le 31 août et le 6 septembre, les températures diurnes et nocturnes ont été près ou sous les valeurs moyennes de saison, à l'exception du samedi 3 septembre, où les températures de jour ont atteint les 26-27 °C. Les précipitations ont été faibles dans l'ensemble, mais des secteurs ont reçu davantage de précipitations en fin de période. La qualité et les volumes des fruits de cucurbitacées sont bons, là où il y a absence de virus.
En présence de la maladie, nettoyez l’équipement agricole avant de passer d’un champ à l’autre. P. capsici se propage très facilement avec les particules de sol qui collent aux roues des machineries agricoles. Aussi, pour éviter toute propagation de la maladie, n’enfouissez jamais des fruits malades dans un champ sain.
LA POURRITURE NOIRE À SURVEILLER
Le pathogène peut survivre sur la semence. Les conditions environnementales de développement de la maladie sont peu documentées. Cependant, on connaît la fourchette de températures optimales d’infection qui est de 20 à 25 °C. L’humidité importe davantage que la température dans le processus d’infection. Le pic d’éjection d’ascospores a lieu après une pluie et durant les périodes de brouillard ou de rosée. De l’eau libre pendant au moins 1 heure sur les fruits est nécessaire pour que l’infection ait lieu. Par la suite, l’humidité est encore nécessaire pour que les lésions prennent de l’ampleur.
Afin de minimiser tout risque d’infection, dès que la maturité des fruits est atteinte, il est important de sortir rapidement les fruits d’apparence saine des champs. Attendez dans la journée que les fruits soient secs avant de débuter la récolte, puisqu'en absence de pellicule d’eau, les champignons pathogènes ont moins de risque de se développer lors de l'entreposage.
QUELQUES NOUVEAUX CAS DE MILDIOU DU CONCOMBRE
Pour les champs de concombre de transformation, de concombre frais du sud du Québec et pour les autres champs qui sont aux prises avec le mildiou ou qui ont des antécédents de mildiou et où vous prévoyez encore récolter pour plus d’une semaine, nous vous conseillons fortement de poursuivre les pulvérisations de fongicides avec des produits spécifiques contre cette maladie.
Pour les autres champs de concombres dont la récolte est terminée ou sur le point de l’être, il est essentiel de les détruire dès qu’elle sera complétée afin de ne pas laisser de plants sans protection fongique, car ceux-ci pourraient servir de source de contamination pour les autres champs.
Il vaut mieux devancer la récolte des courges d’hiver lorsque l’on prévoit plusieurs nuits sous la barre des 10 °C. Seuls les fruits sains, issus de champs exempts de maladies, qui n’ont pas souvent été exposés à des températures inférieures à 10 °C, doivent être sélectionnés pour l’entreposage. La température d’entreposage optimale pour la courge d’hiver se situe entre 10 et 13 °C, avec une humidité relative de 50 à 70 %.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |